Voitures usagées sur Internet : attention !

Méfiez-vous des annonces de voitures usagées sur Internet : certains vendeurs sont des faux particuliers, soit des commerçants véreux sans foi ni loi.

En 2019, l’Office de la protection du consommateur (OPC) a obtenu 25 condamnations de faux particuliers, cinq de plus qu’en 2018. Ces individus font le commerce en ligne de véhicules usagés sans détenir un permis de l’Office.

« Pour être concurrentiel et faire un profit, les faux particulier n’ont pas le choix que de faire de la fausse représentation, explique George Iny, directeur de l’Association de protection des automobilistes (APA). Ils mentent systématiquement sur la condition de leurs véhicules, surtout s’ils ont été accidentés. »

« De nombreux véhicules offerts par de faux particuliers ont été reconstruits avec des pièces usagées ou volées. On ne peut se fier à leur odomètre, notamment pour les marques de luxe », indique Charles Tanguay, porte-parole de l’OPC.

Méfiez-vous !

C’est difficile de repérer un faux particulier, car il n’a généralement pas de commerce enregistré à son nom. Pire : il fonctionne souvent avec des prête-noms.

De plus, on a vu des concessionnaires s’acoquiner avec de faux particuliers, qui offrent des véhicules immatriculés au nom de l’ancien propriétaire. « Ni le marchand ni le faux particulier ne sont alors impliqués officiellement dans la transaction auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) : c’est très ratoureux », ajoute M. Iny.

Le meilleur moyen de ne pas se faire avoir est de prendre son temps quand on magasine un véhicule usagé. Commencez par déterminer vos besoins : est-ce un véhicule de promenade occasionnelle, allez-vous vous en servir quotidiennement ou pour voyager jusqu’à l’autre bout du pays ? Faites un essai routier en compagnie du vendeur. Posez des questions sur les anciens propriétaires ou sur l’historique du véhicule, son entretien, s’il a été accidenté.

Si le vendeur est un particulier, googlez son nom. Si plus d’un véhicule apparaît à son nom, méfiez-vous.

Faites vos recherches

Autrement, les recherches habituelles s’imposent, comme de connaître la juste valeur du véhicule en consultant des sites comme canadianredbook.com et canadianblackbook.com/fr. Demandez aussi conseil à l’APA (514 272-5555, apa.ca) ou chez CAA-Québec (1 800 686-9243, caaquebec.com). De plus, ces organismes offrent un service d’inspection préachat. Celui de l’APA est mobile (514 890-5000).

CAA recommande des garages certifiés (1 877 626-0310). Le coût de l’inspection, 120 $ à 220 $, est un excellent investissement pour savoir à quoi s’en tenir et… négocier un rabais sur le prix de vente si des réparations sont requises.

Vérifiez également si le véhicule est libre de dettes auprès du Registre des droits personnels et réels immobiliers : 1 800 465-4949, rdprm.gouv.qc.ca. Et demandez son historique auprès de la SAAQ (délai de quelques jours) ou d’un service privé : 1 800 361-7620.

Enfin, vous pouvez demander conseil auprès de l’OPC : 1 888 672-2556, opc.gouv.qc.ca