Tourisme autochtone : 5 suggestions d’activités

Près de neuf personnes sur dix ont affirmé avoir un intérêt à participer à une activité de tourisme autochtone, selon un sondage Léger réalisé l’année dernière.  Or, un peu plus de la moitié des répondants ont admis n’avoir jamais franchi le pas.  

Si vous vous reconnaissez dans ces statistiques, le moment est peut-être venu d’oser partir à la rencontre des Premières Nations et des Inuits. Pour vous aider, voici quelques suggestions d’activités culturelles, gastronomiques et sportives.

Les pow-wow… pour tous les âges

Lorsque vient le temps de choisir un périple, les propositions sont nombreuses et variées. Mais le pow-wow demeure l’activité à privilégier pour s’initier aux différentes cultures des peuples autochtones.

« C’est l’occasion par excellence de rencontres et de rapprochements entre autochtones et non-autochtones », explique Laurence Lainé, conseillère en communications et événements chez Tourisme autochtone Québec. C’est aussi une sortie fantastique avec les petits-enfants. D’autant que lors de ces événements, on sera à même de constater l’importance accordée aux aînés chez les peuples autochtones. Le tout dans une ambiance à la fois festive et sacrée.

C’est pourquoi il est bon de savoir que le caractère traditionnel des célébrations comporte un certain protocole et demande le respect. Il y a des pow-wow dans toutes les communautés, surtout l’été. Le dernier au calendrier a lieu à Akwesasne, les 9 et 10 septembre.

L’appel de la nature

Si c’est le dépaysement total et la communion avec la nature qui vous interpellent, plusieurs formes de tourisme sont proposées. Cela va du séjour dans une pourvoirie à la randonnée pédestre, en passant par le camping et l’hébergement typique. La plupart se font en compagnie d’un guide autochtone.

Nul besoin d’être chasseur ou pêcheur pour participer, même dans les pourvoiries. Les amateurs de photographie y sont d’ailleurs très bien accueillis. On trouve des pourvoiries administrées par des membres des Premières Nations et Inuits aux quatre coins de la province.

À titre d’exemple, si vous êtes à la recherche de paysages à couper le souffle, le Camp La Lucarne-Pourvoirie Anishnabek, à Laniel, sur la route 101, peut alors s’avérer une destination de choix. En plein cœur de l’Abitibi-Témiscamingue, 1 600 kilomètres de rivage le long du lac Kipawa vous attendent, que ce soit pour des expéditions de chasse et pêche, des excursions en canot ou bien simplement pour profiter de la plage. camplalucarne.com, 819 634-2800.

La cuisine pour créer des ponts

Pour Laurence Lainé, la gastronomie est un très bon moyen de créer des ponts entre les cultures. La cuisine autochtone, c’est avant tout un bouquet de saveurs qui met en valeur les produits régionaux en respectant le calendrier des saisons et les traditions culinaires ancestrales.

Il est possible de déguster la cuisine régionale autochtone dans bon nombre d’établissements, mais on ne peut pas ignorer le restaurant La Traite de l’Hôtel-Musée Premières Nations à Wendake, sans doute le plus réputé. L’établissement propose un menu exclusif aux couleurs et traditions des communautés autochtones. restaurantlatraite.ca, 418 847-2012.

Cap sur les musées

Notre périple ne pourrait être complet sans un arrêt dans l’un des nombreux musées autochtones de la province. Mais, s’il faut en choisir un, le musée des Abénakis à Odanak, en Mauricie, s’impose. Il s’agit de la première institution muséale autochtone à avoir vu le jour au Québec.

Situé en bordure de la rivière Saint-François, le musée propose des expositions sur des thématiques autochtones, ainsi que le sentier pédestre Tolba (Tortue) aménagé le long de la rivière. Facile d’accès, il s’étend sur 1,2 kilomètre et nous permet de nous renseigner sur les nombreuses plantes médicinales de la région autant que sur les diverses espèces animales qui y vivent. museeabenakis.ca, 450 568-2600.

Vous pouvez aussi planifiez une visite du Musée huron-wendat, à Wendake, à une quinzaine de kilomètres de Québec. Exposition permanente, visite de la maison longue nationale Ekionkiestha’ et jardins thématiques sont entre autres proposés. 418 847-2260.

Apprendre avant de partir

Peu importe le choix d’activité de tourisme autochtone, « il est bon d’en savoir un peu sur la culture de la communauté qui va nous accueillir avant de plonger dans l’aventure », comme l’indique Laurence Lainé. Car c’est bien de 11 nations autochtones, réparties dans tous les territoires du Québec, dont il est question. Chacune avec son mode de vie, ses coutumes et ses traditions.

Et pour en savoir plus, tourismeautochtone.com se révèle un site de choix où commencer à se renseigner. Vous y trouverez une panoplie d’informations sur les différentes régions de la province et les nations qui y habitent.

Photo : Simon Clark