Auteur, compositeur, interprète et acteur à succès, Patrick Bruel multiplie les projets. Outre son plus récent album, l’homme de 64 ans prépare une tournée et une série de spectacles de Noël, et ce, tout en participant au tournage d’une télésérie d’espionnage. C’est sans compter ses activités viticoles… Occupé, vous-dites?
Le chanteur nous proposait récemment Encore une fois, son 10e album studio en carrière. À la fois intime et personnel, mais aussi largement inspiré de l’actualité, l’opus propose 17 titres dont Danse pour moi, Ce monde-là, Lettre à la con, On en parle et L’instit, une sorte d’hommage à tous ces enseignants qui transmettent leur savoir avec bienveillance, mais aussi à sa mère qui était professeure. Malgré cette carrière faite de succès, Bruel qualifie cet album de « meilleur en carrière ».
« Je pense que notre plus récent projet est toujours le meilleur, explique-t-il. Mais je crois aussi que cet opus est le plus important de tous mes albums. J’en suis particulièrement fier. »
Patrick Bruel présentera des dizaines de concerts en France, en Suisse et en Belgique à l’hiver 2024. Au Québec, nous devrons patienter jusqu’à l’automne suivant pour voir l’artiste donner vie à ses récentes chansons sur scène.
Patrick Bruel chante Noël
En revanche, ses fans d’ici seront heureux d’apprendre que l’artiste sera de retour au Québec à la fin de l’année. Il présentera une série de spectacles de Noël, Parapapam, en compagnie de Mario Pelchat et de Vladimir Kornéev. Le trio fera revivre les classiques du temps des fêtes, dont Petit Papa Noël, Minuit, chrétiens et Happy Xmas (War is over). « Chanter des chansons de Noël, c’est nouveau pour moi, convient-il. Chez nous, c’est moins dans la tradition de faire des albums de Noël. Je crois que c’est plus ancré dans les traditions américaines et canadiennes. »
Ces cinq spectacles, qui seront présentés à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, s’annoncent grandioses. En effet, pour accompagner les trois chanteurs, l’Orchestre FilmHarmonique de Montréal, ses 40 musiciens et une soixantaine de choristes dirigés par le chef d’orchestre Francis Choinière seront au rendez-vous.
Un retour aux sources
Sur son plus récent opus, Patrick présente une chanson intitulée Je reviens. La pièce porte sur un éventuel retour en Algérie, retour qu’il espérait vivre depuis un bon moment déjà.
« Je me suis dit que j’allais faire ce que mon grand-père me disait toujours : “Quand tu as quelque chose en tête, tu le mets sur papier”. » Cette chanson s’est finalement concrétisée lors d’un retour aux sources alors qu’aux côtés de sa mère, l’artiste a eu l’occasion de voyager au pays de son enfance.
« J’ai quitté l’Algérie à l’âge de trois ans, explique-t-il. Avec ma mère, je suis retourné à Tlemcen, mon village natal. Ma mère et moi avons vécu ces moments main dans la main. Nous sommes allés à l’école où elle avait enseigné. Ça a été extrêmement émouvant. Pour ma part, j’étais à la recherche des souvenirs que je n’ai pas eus tandis que ma mère était à la recherche de ses souvenirs à elle. C’était très touchant de faire ce voyage ensemble. Pour moi, c’était une manière de boucler la boucle. »
Espion… et vigneron
Acteur en demande, Patrick se partage cet automne entre Paris et Tel-Aviv pour le tournage du thriller Unité 8200. Cette série d’espionnage franco-israélienne porte sur une unité du Mossad, le service de renseignement israélien. « C’est un bon scénario inspiré du polar de Dov Alfon, dont l’histoire se déroule dans l’univers des services secrets », dit-il.
Parmi ses nombreux projets, l’homme est aussi un vigneron assumé. Depuis 2007, il est propriétaire d’un vignoble dans le sud de la France. Il produit de l’huile d’olive, de la lavande, du miel, des confitures et du vin. En 2022, il nous a proposé Leos Cuvée Augusta (disponible à la SAQ), élu Vin rosé de l’année au Palmarès Bacchus 2023. Ce vin est à la fois un hommage à sa mère, dont le prénom est Augusta. C’est aussi un clin d’œil à ses fils. « C’était normal que ce premier vin soit un hommage à ma mère. Elle et moi sommes très proches. Je lui ai offert une bouteille le jour de la fête des Mères. Elle a été très touchée. Quant à Leos, c’est la contraction des prénoms de mes deux fils, Léon et Oscar. » Un rouge est prévu en 2025, un blanc en 2026.
Le père caresse-t-il le rêve de passer la main à ses fils un jour ou l’autre? « Bien sûr, admet-il. Pour le moment, ils ont leurs propres intérêts. Ils pourraient s’intéresser quand même au vignoble car au bout du compte, ce n’est pas incompatible… »