Si elle prête volontiers sa sympathique bouille ici et là pour mousser telle ou telle activité de financement, c’est principalement deux causes que Lise Dion prend à bras-le-corps. On la voit depuis sept ans promouvoir le dépistage du cancer du sein, une maladie qui a touché sa mère. La prévention du suicide est aussi chère au cœur de l’humoriste, elle qui a fait une tentative de suicide, à des heures bien moins drôles de sa vie…
« J’ai essayé de me suicider à 18 ans ; je comprends cette souffrance-là, avoue Lise Dion, soudain sans trace de rire dans la voix. Le message que je porte, c’est que le suicide ne doit jamais être une option. Aujourd’hui, je suis amoureuse de la vie autant que je voulais partir à l’époque. »
Lorsque le temps lui permet, ce qui devrait être davantage le cas maintenant qu’elle profite d’un peu de répit après plus de 400 représentations de son spectacle Le temps qui court, elle donne parfois des conférences dans les écoles secondaires. « Je raconte mon histoire à ces jeunes. Je leur dis que j’apprécie la vie maintenant même si ma jeunesse n’a pas été du tout facile. »
L’intimidation a en effet été sa triste compagne alors qu’elle grandissait. « Mes années à l’école n’ont pas été mes meilleures. Mon problème de poids engendrait du rejet », se souvient-elle.
Forte de cette mauvaise expérience, elle dit aux jeunes de ne pas endurer les coups, de faire face à l’ennemi, de mettre leur pied à terre pour que cesse l’intimidation, peu importe la forme qu’elle prend.
Lionne et fière de l’être
« Je tiens le même discours à mes enfants, depuis qu’ils sont tout petits. Je crois fermement que s’affirmer génère le respect et met fin aux abus. Mon signe astrologique chinois est la chèvre et dans ma vie, j’ai longtemps été une chèvre. Maintenant, je suis une lionne et j’en suis fière. »
De retour avec le Mémo-mamo
En fin d’entrevue, Lise Dion remet son chapeau de porte-parole de la campagne du Mémo-mamo de la Société canadienne du cancer, le temps de rappeler que c’est à partir du 19 novembre et jusqu’à Noël que le porte-clés sera disponible au coût de 5 $ dans les pharmacies Jean Coutu.
Ce bijou sert à la fois d’aide-mémoire et d’outil de sensibilisation à l’importance de participer au Programme québécois de dépistage du cancer du sein entre 50 et 69 ans. Tout l’argent recueilli sera versé à la Société canadienne du cancer. Une belle idée-cadeau…
Ne manquez pas l’entrevue complète avec Lise Dion dans la prochaine édition de Virage.
Photo : Marco Weber/TVA Publications