On connaît bien des choses sur Michèle Deslauriers, femme aux multiples talents de comédienne, d’imitatrice et de metteure en scène, encore très en demande après 50 ans de métier. Laissons-la nous révéler des pans moins connus de son parcours et de sa personnalité.
Michèle et… le féminisme
« Je n’en reviens pas des débats sur le mot féminisme. Come on, quand on regarde ce qui se passe ailleurs dans le monde de nos jours, où des femmes sont encore des esclaves, nous devons être solidaires avec toutes les femmes. Je trouve ça épouvantable que dans certains pays, les femmes n’aient pas encore le droit de conduire ni de s’ouvrir un compte de banque et que l’excision soit pratique courante. Si on cesse de se dire féministes ici parce que nos conditions sont mieux qu’avant, on abandonne les femmes d’ailleurs à leur sort. Il y a de plus en plus d’hommes ici qui se disent féministes parce qu’ils partagent nos revendications, alors il faudrait au moins que toutes les femmes s’affichent aussi comme féministes. Aidons-nous à nous aider ! »
Michèle et… le rôle de superwoman
« Durant mes années plus actives, j’ai été une vraie superwoman. Pauline Martin était ma voisine et, avec l’aide de nos chums, on s’épaulait pour parvenir à mener notre carrière tout en étant aussi présentes que possible pour nos enfants. Il m’est arrivé souvent, après avoir couché mes filles, de faire la vaisselle et le ménage, puis d’apprendre mes textes pour le lendemain, dans le bain, jusqu’à minuit ou 1 heure du matin. Je m’en mettais beaucoup sur les épaules. »
Michèle et… ce qu’elle n’a pas fait
« Je n’ai pas de regrets comme tels, mais il y a quelques opportunités que j’ai laissé passer. Par exemple, quand les Lundis des Ha ! Ha ! ont débuté, on m’avait demandé d’y participer. J’ai beaucoup hésité et finalement je ne l’ai pas fait car je travaillais déjà beaucoup et que mes enfants étaient en bas âge. J’aurais peut-être dû y aller, car j’ai toujours écrit des choses de mon côté et j’avais des idées de shows dans mes cahiers. J’ai aussi écrit une pièce de théâtre qui restera pour moi. Mais ce n’est pas grave, ça fait partie des choix qu’on fait dans une vie : il y a des choses qu’on priorise et d’autres qu’on laisse tomber. »
Michèle et… la chance de jouer
« Dans ma carrière, j’ai été chanceuse de travailler autant et d’avoir eu des projets qui ont duré plusieurs années : Pop Citrouille pendant sept ans, Samedi de rire pendant cinq ans, Rira bien pendant quatre ans et bien d’autres. Les choses se sont enchaînées avec Ici Laflaque, l’émission radiophonique À la semaine prochaine et, bien sûr, mon rôle de Monique dans Les beaux malaises. J’ai toujours été une fille de groupe. C’est pourquoi, je pratique encore mon métier avec plaisir, même à 70 ans. »
Ne manquez pas l’entrevue complète avec Michèle Deslauriers dans la prochaine édition de Virage.