Heureusement qu’il y a… les grands-parents !

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais l’invasion russe en Ukraine, par-dessus la pandémie et ses énièmes variants, mine par moments mon moral. Heureusement, je sais comment me requinquer et croire à nouveau en l’humanité. Il me suffit d’observer les yeux des grands-parents lorsqu’ils regardent leurs petits-enfants ou parlent d’eux. Tout l’amour du monde est là.

La majorité d’entre vous, chers lecteurs et lectrices, peuvent témoigner de l’illumination ressentie au moment de devenir mamie ou papi pour la première fois, et toutes les fois suivantes. En une caresse, les priorités basculent et se réalignent sur le sens profond de la vie.

Par leurs récits des « exploits » de leurs petits trésors racontés en détail, par les larmes qui montent à leurs yeux en voyant leur petit dernier courir maladroitement vers eux, par cette fierté face au parcours de leurs adolescents ou jeunes adultes, et surtout par leur admirable disponibilité, les grands-parents génèrent l’espoir en des jours meilleurs dont notre société a si cruellement besoin ces temps-ci.

Il est difficile de parler du lien qui unit ces deux générations en apparence si différentes sans tomber dans des clichés. Dans l’article « Grands-parents et petits-enfants, un lien prodigieux », Jocelyne Robert exprime autrement cette alliance qui remet en service la capacité d’émerveillement, apanage de la jeunesse de cœur. Mieux encore, l’article fait état d’une étude ayant démontré scientifiquement cette connexion émotionnelle à nulle autre pareille. À lire absolument en page 72.

Autres morceaux choisis de ce numéro estival de Virage : l’entrevue avec Michel Charette, dont l’appétit pour les défis semble insatiable même après 30 ans de métier, les conditions gagnantes pour retomber en amour sur le tard, du rafting au Québec, de la rando à Terre-Neuve, l’art de réussir la cohabitation avec un parent âgé, et j’en passe.

À tout seigneur, tout honneur, on souligne aussi les 30 ans de Virage, avec la publication du 130e numéro de son histoire. Sa vitalité et sa longévité font de Virage une étoile brillante et unique au firmament des magazines québécois. Ma fierté est grande de contribuer à la continuité de cette tradition d’excellence qui entre dans sa 4e décennie sans avoir pris une ride. Un clin d’œil – deux décennies sont si vite passées ! – et Virage aura l’âge de ses plus jeunes lecteurs.

Avec les beaux jours qui se pointent enfin le bout du nez, je vous souhaite de tout cœur un contexte permettant le retour des si agréables repas en famille, sur la terrasse, en pique-nique ou en voyage.

Alors que le nombre de jours de guerre et le nombre de vagues de la pandémie ont régulé vos vies ces derniers mois, j’espère que vous perdrez la notion du temps aussi souvent que possible durant les vacances. Et vous savez mieux que quiconque comment y arriver : en multipliant les moments en compagnie de vos petits-enfants !

Bonne lecture et bon été !