Destination neige

La douce sensation que procure la glisse sur une ou deux planches aurait très bien pu faire partie de la montagne d’interdits engendrés par la COVID-19. Mais non ! Les centres de ski accueilleront skieurs et planchistes. Et il y aura beaucoup de têtes grises sous les casques !

Actuellement, 30 % des skieurs québécois ont 55 ans et plus. Cette proportion devrait augmenter cet hiver en raison de l’arrivée ou du retour sur les pentes des snowbirds et de toutes les personnes d’âge mûr qui n’aiment de l’hiver que les deux semaines passées les deux pieds dans le sable du Sud.

« La pandémie nous invite à cesser de fuir l’hiver, à se le réapproprier. La pratique d’une activité comme le ski est une bonne façon d’y arriver, car sinon l’hiver est long », fait valoir Josée Cusson, directrice communications et marketing à l’Association des stations de ski du Québec.

Du ski, autrement

Bien sûr, il faut être prêt à composer avec les consignes sanitaires mises de l’avant dans chaque centre de ski et qui, espérons-le, pourraient être moins restrictives si le niveau d’alerte diminue au cours de l’hiver. Ces règles seront plus contraignantes en zone rouge et pour les skieurs en provenance d’une zone rouge, particulièrement en ce qui concerne l’utilisation du chalet, qui sera davantage un refuge où se réchauffer brièvement et utiliser les installations sanitaires. Au maneige.ski, on trouve un tableau des mesures en vigueur selon les zones.

« Les skieurs devront accepter de petits inconvénients comme enfiler leurs bottes de ski dans la voiture en zone rouge. Quant aux skieurs plus craintifs face à la COVID-19, ils peuvent très bien prendre l’air, faire quelques descentes, puis repartir sans entrer dans le chalet », indique Mme Cusson.

Par ailleurs, il existe des abonnements et des billets de journée à prix réduit pour les skieurs après 60 ans ou après 65 ans, selon les stations.

Conseils aux skieurs « rouillés »

S’il y a très longtemps que vous n’avez pas fait de ski ou si vous n’avez jamais utilisé un remonte-pente, Josée Cusson y va de quelques conseils :

  • Prenez une leçon si le niveau d’alerte le permet.
  • Si vous êtes un débutant, commencez par la pente-école. Certaines stations offrent même une zone d’apprentissage par le terrain, qui facilite l’acquisition des aptitudes de base en quelques étapes dans un contexte sécuritaire, la vitesse étant contrôlée par le relief.
  • Même si vous avez déjà fait beaucoup de ski dans votre jeunesse, débutez par des pistes faciles, le temps de retrouver vos sensations.
  • Préférez le ski en semaine, alors qu’il y a moins de monde sur les pentes.

« Il est encore plus facile de skier avec les nouveaux équipements », conclut Mme Cusson, en guise d’encouragement aux personnes ayant le syndrome de la piste blanche.

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Ski alpin, ski de fond, raquette, marche hivernale : guide d’achat

La ruée vers le plein air déclenchée l’été dernier par la pandémie entre dans une deuxième vague avec l’arrivée de l’hiver. Quelques conseils pour s’équiper.

Ski alpin

Si l’équipement de ski alpin qui dort dans votre sous-sol est fait de skis droits, de bottes en cuir et de bâtons en bambou, il est temps de vous mettre à jour avant de vous élancer sur les pistes.

« Les skis paraboliques d’aujourd’hui sont plus courts et plus maniables, ce qui facilite la pratique du ski. Aussi, les bottes sont plus confortables que jadis et certains modèles sont particulièrement faciles à chausser. Il faut prévoir 350 $ à 400 $ pour les skis avec fixations et 150 $ à 200 $ pour les bottes. À cela s’ajoutent des bâtons, des lunettes et un casque », décrit Kale Cranston, gestionnaire d’achats chez Sports Experts et Atmosphère.

L’achat d’équipement usagé et la location saisonnière peuvent aussi être considérés.

Ski de fond

Du côté du ski de fond, les skis sans fartage ont désormais la cote. « Les skis à écailles peuvent convenir aux personnes qui n’ont jamais fait de ski de fond et les skis à peau aux plus expérimentés. On peut se procurer un équipement complet, comprenant skis, fixations, bottes et bâtons, pour 450 $ à 500 $ », précise Isabelle Chabot, acheteuse chez Sports Experts et Atmosphère.

Raquette

Si vos raquettes sont en bois et babiche, elles ont leur place au musée ou sur le mur de votre chalet, pas à vos pieds ! En 2020, les raquettes sont courtes, étroites et légères. Et les harnais s’ajustent rapidement, rien à voir avec les lanières de cuir !

« Il y a des raquettes en plastique et d’autres avec un cadre de métal et un tamis en matière synthétique. Certains modèles sont munis de cales de montée sous le talon pour les terrains escarpés. Le prix à payer : 150 $ à 200 », explique Mme Chabot.

Marche hivernale

Les marcheurs voudront pour leur part se procurer des crampons à armature de caoutchouc. Les modèles urbains coûtent autour de 30 $ et ceux pourvus de crampons plus longs, convenant aux adeptes de randonnée d’hiver en montagne, se vendent environ 60 $.

À chacun son activité

Pour devenir copain-copain avec l’hiver, il y a aussi le patinage, la randonnée alpine, l’escalade de glace, le fatbike et bien d’autres activités. Allez, dehors !

Photo : Mathieu Dupuis – Association des stations de ski du Québec