Chantal Lacroix : faire une différence

Animatrice, productrice, conférencière et entrepreneure, Chantal Lacroix n’a jamais perdu de vue les valeurs qui lui ont été inculquées par ses parents. Avec chacun de ses projets, elle souhaite faire une différence concrète dans la vie des gens. Même la collection qui porte son nom témoigne de cette intention de faire du bien. Entrepreneure ? Oui, mais avec la bonté inscrite dans son ADN…

Depuis des années, Chantal ne ménage pas ses efforts au travail et elle multiplie les projets. Elle produit des émissions de télé, organise des événements et a mis sur pied une collection d’objets qui font du bien. Dès septembre, elle sera à Canal Vie avec sa nouvelle émission, Belle à ma façon. Secondée par des experts, Chantal a aussi lancé SOS Santé – Le programme, qui, à partir du 14 septembre, permettra de réaliser une transformation physique et mentale, grâce à des entraînements, des conférences et un encadrement serré.

Elle a également organisé Courez et changez – La Course, qui se tiendra le 6 octobre au profit de la Fondation régionale pour la santé de Trois-Rivières et qui redistribuera l’argent en pédopsychiatrie et en santé mentale jeunesse. Les participants à cette course sont invités à apporter des vêtements qu’ils ne portent plus et pourront les échanger entre eux. Les vêtements qui n’auront pas trouvé preneurs seront remis à des organismes de la région.

Oser prendre des risques

Très rapidement dans sa carrière, Chantal a choisi de mettre ses propres projets de l’avant. « Je suis une entrepreneure, explique-t-elle. Je suis rapidement devenue productrice dans ce milieu, parce qu’on ne me proposait pas le type d’émissions que je voulais animer. »

Mais être à son compte exige de composer avec une part de risques. « J’ai connu mon lot d’épreuves. Quand la faillite de TQS est survenue, j’ai perdu 1,3 million. Avec Les Éditions Lacroix, j’ai publié un livre qui s’est vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires, mais je n’ai jamais reçu les sommes qui m’étaient dues… Ça été un autre coup dur. Mais je ne changerais de métier pour rien au monde. Mon père me suggérait de choisir un travail que j’aime pour ne jamais avoir le sentiment de travailler un seul jour de ma vie. Il avait raison. Ça n’a pas de prix… »

Faire du bien

« Tout ce que je fais a un dénominateur commun : contribuer au bonheur des gens, car j’ai constaté que ça contribue au mien. C’est plus fort que moi. Je pourrais choisir une voie plus facile, mais ma nature me ramène toujours à vouloir faire une différence dans la vie des autres. »

Philanthrope convaincue, l’animatrice a aussi accepté la présidence de la Fondation les petits trésors qui s’occupe de la santé mentale des enfants. Elle organise des événements au profit de cette cause.

Même si, à titre de chef syndicaliste, son père lui a transmis des valeurs solides, sa mère a eu une égale importance à ce chapitre. « Pour elle, réussir sa vie était plus important que de réussir dans la vie. Elle m’a inculqué le respect d’autrui, le sens du partage, la confiance en moi et la volonté de croire en mes rêves. Et surtout, elle m’a invitée à bannir le mot ʺimpossibleʺ de mon vocabulaire. J’ai eu deux beaux modèles. Je suis née dans l’amour. J’ai vraiment été choyée… »

Une collection qui fait du bien

Depuis trois ans, Chantal a travaillé à mettre sur pied une collection qui totalise aujourd’hui une centaine d’articles disponibles dans près de 1 000 points de vente : articles de déco, coussins, couvertures, nappes, bijoux, agenda et même, une collection de vêtements (chantallacroix.com)

« Je n’ai pas fait une collection pour le simple plaisir d’en faire une : je voulais qu’elle fasse une différence et qu’elle contribue au bien-être des gens. Chaque objet a une histoire. »

L’étape de la transmission

Pour avoir beaucoup reçu, la maman de Camly, 9 ans, souhaite lui transmettre les valeurs qui sont les siennes. « Ma fille est déjà empathique et elle a le sens du partage. Mais je constate que je dois aussi lui enseigner à se choisir en se respectant et à avoir confiance en elle. Les femmes ont souvent tendance à laisser passer tout le monde avant elles. Moi-même, à 54 ans, je comprends que je dois me choisir davantage. Je ne crois pas que ma fille soit trop jeune pour apprivoiser ces valeurs qui n’ont rien d’égoïstes. On doit trouver un équilibre entre ces deux pôles : s’écouter et être tourné vers l’autre. »

***

« On est tellement plus qu’une enveloppe corporelle ! » 

Celle qui prône l’acceptation de soi nous rejoint tous. Et, parce qu’elle souffre de vitiligo, Chantal Lacroix incarne son discours.

« Je me suis rendu compte qu’on se fixe nos propres limites. Si on veut être heureux dans la vie, il faut apprendre à surmonter ce qui peut nous empêcher de nous épanouir. Je préfère fixer mon regard sur ce que j’ai plutôt que sur ce qui me manque. Dans la vie, nous cherchons tous à être uniques. Je me suis dit que mon vitiligo me permettait de l’être à ma façon. J’aurais pu y voir un obstacle à la réalisation de mes rêves, mais ce n’est pas le cas. C’est l’acceptation qui mène à la résilience. On est tellement plus qu’une enveloppe corporelle ! »

Photo : Bruno Petrozza – Maquillage : Anabelle Deschamps – Chandail : Collection Chantal Lacroix