Soyons honnêtes : quand on met côte à côte les mots vacances et Disney, on imagine des enfants en état d’hyperexcitation 30 heures par jour, des produits dérivés qui s’imposent et font exploser le budget; et Mickey partout. Rien de tout ça, mais beaucoup de magie, attendent les familles tri-générationnelles sur le navire Disney Fantasy.
À imaginer me retrouver « prisonnière » du merveilleux monde de l’oncle Walt en embarquant pour une croisière d’une semaine dans les Caraïbes sur le Disney Fantasy, je l’avoue : un vent d’inquiétude s’est levé et a soufflé sur moi jusqu’à l’embarquement. Et là, magie ! Dans le spectaculaire atrium, la souris mythique et ses acolytes se faisaient discrets, laissant place à un décor sophistiqué et classique. Idem quand j’ai découvert ma cabine classe Verandah (chambre/salon/balcon/salle de bains en deux sections), où la touche Disney se déclinait avec discrétion et bon goût.
En famille et en couple
C’est donc avec sérénité que j’ai quitté Cap Canaveral en compagnie de quelque 4 000 autres passagers. Beaucoup d’entre eux voyageaient à trois générations d’une même famille, une formule de plus en plus en vogue. Car ici, grands-parents, parents et enfants (qu’ils soient bambins ou ados) peuvent trouver leur compte sur le navire, ensemble ou séparément.
Des exemples ? Par un après-midi caniculaire, je me suis réfugiée au cinéma Buena Vista, en compagnie de grands-parents accompagnés de leurs petits-enfants, pendant que les parents se reposaient dans la section du pont réservée aux adultes, se faisaient dorloter au spa ou transpiraient au gym.
Même chose au moment des repas : j’ai soupé à l’italienne chez Palo et dégusté les spécialités françaises chez Remy, entourée de convives d’âge respectable, dont les enfants ou petits-enfants se régalaient au Animator’s Palate. C’est LE restaurant conçu pour les petits, où l’on peut rencontrer princesses et personnages mythiques… mais que l’on évite entre adultes seuls, le menu étant pensé pour les enfants et l’ambiance, survoltée. Pour se retrouver en famille au moment des repas, on préférera le Royal Court et l’Enchanted Garden ainsi que l’imposant buffet du Cabanas, sis sur le 11e pont.
Le « ensemble ou séparément » se décline ainsi pour toutes les activités et à travers tous les lieux. Les adultes peuvent prendre un verre, danser, voir un spectacle ou « karaokéer » dans la section Europa, avec ses clubs et ses bars, alors que les jeunes, selon leur âge, ont des quartiers spécifiquement aménagés pour eux : outre la pouponnière It’s a Small World, trois sections ont été dessinées pour répondre aux besoins des enfants, des pré-ados et des ados.
À bord et en escale
Cours de dessin, jeu de détective à travers le bateau, bingo, rencontres avec les personnages de l’univers Disney, jeux-questionnaires, cours de mixologie, spectacles, cinéma, etc. : il y a de quoi remplir à plein l’agenda. Deux incontournables familiaux : on plonge dans l’Aquaduck (tube transparent qui fait le tour du pont supérieur, dans lequel on glisse sur des pneumatiques) et on laisse l’orgueil de côté pour se déguiser (un peu, beaucoup, passionnément… ou pas du tout) afin de participer à la fête Pirates des Caraïbes, avec ses spectacles, son feu d’artifice et son impressionnant repas nocturne.
Pour ce qui est des escales du Disney Fantasy, elles se font à St-Martin, à
St-Vincent et à Castaway Cay, l’île privée de Disney. Durant la première, on peut faire un tour sur le voilier Eldorado ou monter jusqu’au sommet de Sentry Hill (le point le plus élevé de l’île) avant de redescendre à 90 km/h par le Flying Dutchman (la tyrolienne la plus à pic du monde). Dans la deuxième, on se prélasse sur la petite plage Abi ou l’on se rend en catamaran jusqu’à une île déserte pour faire du snorkeling. Quant à la troisième, elle se fait dans un monde de Disney insulaire : on y mange, on s’y baigne (en famille ou entre adultes seulement), on y glisse, on y fait du vélo, on y plonge, on y marche, on y rencontre des personnages et si l’on est matinal et sportif, on y court un 5 km… très couru (comprendre : ne pas oublier de s’y inscrire).
Bref, dans ces 8 jours et 7 nuits, il y a de quoi remplir une tête (peu importe son âge) de souvenirs inoubliables.
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Combien et où ?
* Le Disney Fantasy compte 4 catégories de cabines qui englobent 10 types de chambres (selon les services fournis et l’emplacement sur le navire). Il faut compter 6 500 $ pour une croisière d’une semaine pour une famille de 4 dans une cabine familiale de luxe avec balcon (billets d’avion, excursions, spa, repas chez Remy ou Palo et pourboires non compris).
* Disney Cruise Line possède trois autres navires (Disney Dream, Disney Magic et Disney Wonder); offre des croisières de plus courte et de plus longue durée; et navigue dans les Caraïbes, les Bahamas, en Alaska et en Méditerranée.
* Info : disneycruise.disney.go.com; la page Facebook Disney Cruise Line permet aussi de se tenir à jour.
Les plus
* La possibilité de faire un saut à Walt Disney World avant ou après la croisière.
* La qualité des repas, vraiment à souligner.
* Au cinéma, la projection des nouveautés Disney, Pixar et Marvel. Il m’a été possible de voir Avengers : Infinity War en pleine mer, le jour même de sa sortie.
* Le gymnase, pour ses appareils à la fine pointe de la technologie et pour la vue imprenable sur la mer. Suer n’a jamais été aussi zen.
* La communication : l’application Disney Cruise permet de communiquer avec le reste de la famille et affiche le programme de la journée.
Un bémol
* Le Walt Disney Theater est toujours plein à craquer mais ceux qui consomment beaucoup de spectacles risquent de trouver quelques productions décevantes. Aladdin est à ne pas rater.
La journaliste était invitée par Disney Cruise Line.
Photo : Sonia Sarfati