Retour d’un enfant adulte : comment réussir la cohabitation ?

Bon, ça y est ! Alors que vous étiez confortablement installé dans votre routine, que vous aviez réaménagé votre espace à votre goût, que vous vous étiez permis de vous procurer quelques meubles convoités depuis tant d’années, votre plus jeune vous appelle pour vous demander s’il peut revenir à la maison, le temps « de se virer de bord ».

Que ce soit à la suite d’une séparation, de la perte d’un travail ou de la hausse du coût de la vie, votre jeune souhaite reprendre son souffle pour mieux redécoller. Naturellement, le plan semble logique. Après tout, vous avez l’espace.

Une démarche sérieuse ?

Petite mise en garde : validez le sérieux de sa démarche avant l’aménagement. Est-il plus facile d’appeler papa ou maman que de se prendre en main ? Est-ce que sa copine l’a mis dehors parce qu’il passait ses soirées à jouer aux jeux vidéo (ce qu’il continuera à faire chez vous !) ? Est-ce qu’il économise sur les frais de logement pour sortir ? Ou, à l’inverse, épargne-t-il pour mieux rebondir ?

Bien entendu, l’objectif n’est pas d’infantiliser l’adulte, mais plutôt de mesurer son niveau de maturité et l’ampleur de sa prise de conscience. À ce stade-ci, votre boulot de parent est terminé. Il ne s’agit pas de l’éduquer comme à l’époque où il était adolescent, mais bien de mettre vos limites pour assurer une bonne entente. Quelle sera la durée de cette cohabitation ? Quel est son seuil pour se sentir prêt à quitter le nid ? Ensuite, vous pouvez établir un montant qu’il vous versera pour assumer sa part de responsabilités (logement, épicerie, etc.) et discuter du partage des tâches.

Si les attentes ne sont pas clarifiées, cet épisode pourrait être difficile pour tout le monde. Vous risquez alors de marcher sur des œufs, autant avec ce jeune qui se sent possiblement en situation d’échec qu’auprès de votre partenaire ou de vos proches qui ne voyaient pas au départ cette cohabitation d’un bon œil.

En discutant, le risque est moindre de vous faire prendre au piège et de ne plus voir la fin de cette aventure. Vous ne voulez certainement pas vous rendre à l’étape de devoir déménager pour régler la situation !

Un retour qui donnera des ailes ?

Cette cohabitation temporaire peut toutefois être très bénéfique, autant pour lui que pour vous. En l’hébergeant, vous lui permettez de se reprendre en main et créez l’occasion de lui prodiguer certains conseils, ici et là, ceux que vous n’aviez pas pu partager avec lui alors qu’il était sourd à cela ou bien si peu présent à la maison. Il se peut que cette période soit également riche en échanges avec les petits-enfants, qui comprendront au demeurant qu’une famille s’entraide et se soutient. Bien vécue, cette période pourrait même solidifier votre relation.