Plus de 60 km de pistes de ski de fond, 24 km de raquette, 6 m de neige annuellement, un pavillon de 56 chambres, six refuges et un chalet. Bienvenue dans la Forêt Montmorency, la plus grande forêt de recherche et d’enseignement au monde !
Campus universitaire dédié à la recherche et à l’enseignement sur la forêt boréale, la Forêt Montmorency de l’Université Laval n’attire pas que les futurs bûcherons et les naturalistes en herbe, mais aussi les sportifs, qui y trouvent un centre de plein air unique en son genre, offrant un hébergement en pension complète, dans un pavillon surplombant la forêt boréale.
Pour s’y rendre, on roule sur la route 175, qui relie les villes de Québec et Saguenay, jusqu’au km 103, où se situe ce territoire enclavé de 412 km2 dans la Réserve faunique des Laurentides, perché à une altitude de 700 m et ponctué de sommets arrondis qui dépassent les 1000 m. L’hiver y est rude, mais aussi plus enneigé que dans la vallée du Saint-Laurent. Six mètres d’or blanc y tombent annuellement. Un eldorado pour le ski et la raquette !
S’il est possible de dormir en refuge en plein cœur de la boréalité, l’expérience dans le pavillon d’hébergement, qui compte 56 chambres avec salles de bains partagées, vaut le déplacement. Le bâtiment a du vécu – il date des années 1960 –, mais il possède un charme rétro, avec son audacieuse architecture en forme d’hémicycle.
Ski, raquette et ski-raquette
Avec ses salles de repos réchauffées par des foyers en pierres des champs, sa salle de jeu et son auditorium qui se métamorphose en salle de cinéma en soirée, son ambiance rappelle celle du chalet familial des grands-parents. Mais le bonheur, c’est qu’après la journée sur les sentiers, il n’y a pas de cuisine à faire ni de corvée de vaisselle. Trois repas délicieux et copieux par jour nous sont servis à la cafétéria, sous la formule « apportez votre vin ». Ah, cette mémorable tarte au sucre…
Dans tout ce cocon douillet, on oublie parfois qu’on est venu pour jouer dehors. La Forêt Montmorency bichonne une soixantaine de kilomètres de sentiers de ski de fond, aux courbes alléchantes et au dénivelé en montagnes russes. Grâce aux conditions climatiques et à ses canons à neige, on y skie jusqu’à Pâques. Ce réseau double de taille en se connectant aux 70 km de pistes du Camp Mercier, base de plein air de la Sépaq. Les fondeurs ne sont pas sortis du bois !
Côté raquette, on explore les alentours du pavillon, où l’on peut se mettre quelques sommets sous la babiche, ou encore partir plus loin à l’aventure. Ici, il est permis de tracer son chemin en hors-piste dans la sapinière. L’excursion incontournable est de mettre le cap sur la spectaculaire chute de la rivière Noire, haute de 28 m, un défi physique de 12 km en partance du pavillon. Levez-vous de bonne heure en vue de revenir à temps pour l’apéro.
Les coupes forestières ouvrent le territoire pour y pratiquer le ski-raquette (ski Hok), sport hybride combinant les joies de la randonnée en forêt aux plaisirs de la descente dans la poudreuse. L’établissement vise justement à devenir La Mecque de ce nouveau sport au Québec. Des journées d’initiation sont organisées et il est possible d’en louer, en tout temps.
Puisque nous sommes à l’école, le centre d’enseignement met aussi de l’avant des activités d’interprétation, sensibilisant les visiteurs aux richesses de la forêt boréale, tout en les initiant aux meilleures pratiques forestières. On y fait la promotion de l’aménagement écosystémique, qui permet de récolter du bois tout en conservant les traits naturels et la biodiversité du milieu.
En famille
Pendant les vacances de Noël et la relâche scolaire, la Forêt Montmorency s’anime avec des activités allant du bricolage à la soirée de conte, en passant par l’atelier de sculpture sur neige. Elles sont gratuites pour les clients en hébergement. Un repos bienvenu pour les parents et les grands-parents !
Coût : à partir de 103 $ plus taxes par adulte en occupation double et 43 $ par enfant, pour l’hébergement en pavillon. Ce tarif comprend la nuitée, les trois repas et l’accès aux pistes. foretmontmorency.ca
Photo : Simon Diotte