Selon le Baromètre de l’action climatique, 90 % des personnes de 55 ans et plus croient qu’il y a urgence d’agir pour le climat et la biodiversité. Vous aimeriez faire votre part, mais ne savez pas par où commencer ? Voici cinq façons de vous engager pour l’environnement et d’apaiser votre sentiment d’impuissance.

1- Commencez par vous informer

Abonnez-vous aux infolettres d’organismes ou de médias crédibles comme Équiterre ou Unpointcinq, qui présentent des projets citoyens positifs, des portraits inspirants, des solutions ingénieuses et des conseils pratiques pour agir ici, au Québec. Car s’en tenir à la lecture de l’actualité et des mauvaises nouvelles peut contribuer au découragement et au sentiment d’impuissance. Et ne vous fiez pas à n’importe qui ! Plusieurs individus et organisations multiplient les fausses informations dans le but de semer le doute et de freiner le changement.

2- Connectez-vous à l’essentiel

Chaque jour, on vous bombarde de publicités cherchant à vous convaincre que le bonheur se trouve dans le luxe et les voyages. Pourtant, il est démontré que passé un certain seuil de confort, l’argent n’augmente pas le niveau de bonheur. Vivre dans la sobriété matérielle et miser sur la richesse des relations serait la recette parfaite pour être heureux et assurer un futur viable aux prochaines générations.

Redécouvrez et transmettez à votre progéniture les compétences de votre enfance, qui seront de plus en plus utiles dans un monde plus écologique et plus résilient : cuisiner, coudre, faire soi-même, réutiliser, réparer, jardiner et moins gaspiller. Amenez vos petits-enfants en nature et apprenez-leur à apprécier les plaisirs simples du quotidien. N’est-ce pas le plus bel héritage que vous puissiez leur laisser ?

3- Actionnez votre pouvoir citoyen

Comme l’a écrit Laure Waridel dans son livre culte : acheter, c’est voter. Encouragez les commerces locaux, achetez des fruits et légumes bios, diminuez votre consommation de viande issue de l’agriculture industrielle. Surtout, évitez la surconsommation et les achats provenant de l’autre bout du monde, qui contribuent à la destruction de l’environnement et au non-respect des droits de la personne.

Vous avez un peu d’épargne ? Demandez à votre conseiller de vous offrir des options de placements répondant à des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et qui ne financent pas les énergies fossiles. Si vous n’obtenez pas satisfaction, changez d’institution financière ! Faites des dons ou des legs à des organismes œuvrant à la transition écologique, où de merveilleux humains altruistes se dévouent au quotidien pour léguer un monde meilleur à ceux qui nous suivront. Ils n’ont souvent besoin que d’un coup de pouce financier !

Faites entendre votre voix. Votez pour des personnes qui placent l’environnement et la préservation de la nature au cœur de leur programme, présentez-vous aux séances du conseil municipal de votre ville, ou écrivez à votre parlementaire, lorsque vous avez l’impression que l’intérêt des générations futures n’est pas pris en compte dans les décisions.

4- Multipliez votre impact par la force du nombre

Ne restez pas seuls. Le fait de joindre des gens qui partagent les mêmes préoccupations légitime nos émotions et comble notre besoin de connexion avec les autres. Votre temps et vos talents peuvent assurément être utiles pour l’environnement. Joignez un organisme dans votre coin qui milite pour la protection des milieux naturels, des voisins qui organisent un groupe de partage d’outils ou d’échange de vêtements ou qui souhaitent verdir le quartier. Vous pouvez trouver une association près de chez vous qui répond à vos champs d’intérêt en consultant le site Internet du Réseau Demain le Québec de la Fondation David Suzuki. Profitez-en pour découvrir la multitude de ressources disponibles sur ce site.

5- Partagez et inspirez

Aligner sa vie avec ses valeurs, se rendre utile, rester actif et faire partie d’un groupe sont d’importants facteurs de protection en santé mentale. Partagez, inspirez, répandez votre lumière !

Soyez un modèle pour vos proches en démontrant qu’il est possible, et même bénéfique, de vivre dans la simplicité, d’avoir moins et d’être plus. Par votre exemplarité, vous transmettez l’espoir. De surcroît, vous pourrez dire à vos petits-enfants ou à vos petits neveux et nièces que vous avez tout fait ce qui était en votre pouvoir pour préserver la beauté du monde afin que leur génération puisse en profiter autant que la vôtre.

Suggestions de lectures

La transition, c’est maintenant
Laure Waridel
Écosociété, 2019

Demain le Québec
Diego Creimer, Louise Hénault-Éthier, Karel Mayrand et Julie Roy
Éditions La Presse, 2018

L’espérance en mouvement
Johanna Macy et Christ Johnstone
Labor et Fides, 2018