Comment décoder l’étiquette d’une bouteille de vin?

L’étiquette d’une bouteille de vin sert souvent de porte-parole d’un terroir, d’un vignoble, d’une tradition ou d’un sceau officiel et fait partie intégrante de l’expérience du consommateur.

Cela étant, les informations qu’on y trouve varient selon les règles du pays de provenance. Et il faut parfois scruter l’étiquette arrière, ou contre-étiquette, pour avoir tous les renseignements ou, dans plusieurs cas, consulter la fiche détaillée sur le site Web de la SAQ. Voici quelques clés pour décoder certains termes ou logos qui peuvent apparaître sur l’étiquette d’une bouteille de vin ou sur la fiche et qui pourraient guider votre choix.

Nom du vin et millésime

C’est l’information la plus visible sur l’étiquette. Le nom du vin peut être évocateur, traditionnel ou créatif, reflétant le style et l’identité du producteur. Le millésime indique l’année de la récolte des raisins. Si la bouteille n’affiche aucune date, c’est qu’il s’agit d’un vin de table qu’il conviendra alors de boire en jeunesse.

Appellation d’origine contrôlée (AOC)

L’appellation fut instaurée en 1935 pour éviter les fraudes et protéger les producteurs de vin français. L’étiquette peut indiquer une AOC, comme Bordeaux, Vallée de la Loire, Bourgogne, etc., garantissant que le vin provient de cette région spécifique et répond à certaines normes de qualité et de production. En Italie on utilise le sigle DOP (Dénomination d’origine protégée). Pour les vins québécois, on recherchera plutôt l’indication géographique protégée (IGP) Vin du Québec pour s’assurer de sa provenance locale. 

Producteur et région

Appellation contrôlée ou non, l’étiquette mentionne généralement le nom du producteur ou de la cave qui produit le vin, ainsi que la région viticole et le pays d’où il provient. Dans certains cas, elle spécifie le lieu d’embouteillage; embouteillé au château ou au domaine, par exemple. Ces informations ajoutent une dimension d’authenticité et de traçabilité au produit.

Type de cépage ou assemblage

Le cépage (la composition du vin) ne figure pas toujours sur l’étiquette. En Europe, on favorise l’appellation (p. ex : Chablis, sans mention du chardonnay) alors qu’aux États-Unis, on mise plutôt sur le cépage.
Pour les vins monocépages (une cuvée issue à 100 % d’un même raisin) ou les assemblages (un mixte de deux ou plusieurs raisins), l’étiquette ou la contre-étiquette peut spécifier les variétés de raisins utilisées dans l’élaboration du vin, permettant de comprendre son profil aromatique et gustatif. Le profil des cépages nobles (vitis viniferas) comme le sauvignon blanc, le chardonnay, le pinot noir ou le cabernet sauvignon est connu du consommateur. Ce qui n’est pas le cas avec les cépages hybrides comme les seyval, vidal ou frontenac noir, relativement nouveaux sur la scène viticole.

Certifications bio 

Un logo de certification biologique ou dynamique indique des pratiques de culture durables. En Europe, on retrouve l’Eurofeuille, l’Ecocert, etc. Demeter est le plus connu pour la certification en biodynamie. Une mention « végane » signifie que le producteur n’a pas utilisé de colle de poisson ou de blanc d’œuf pour enlever la lie et filtrer le vin.

Le pourcentage d’alcool

Il est très souvent indiqué sur l’étiquette principale, parfois en contre-étiquette selon les pays d’origine. Pour les vins québécois, ce pourcentage doit obligatoirement apparaître.

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Photo de Viktor Nikolaienko sur Unsplash