Anxiété de séparation : aider son chien à surmonter la peur

Si, au moment de votre départ de la maison, votre chien se met à pleurer toutes les larmes de son corps, que son univers semble s’écrouler et qu’il donne l’impression d’être la bête la plus malheureuse sur Terre, peut-être souffre-t-il d’anxiété de séparation. Dans ce cas, comment aider son chien à surmonter la peur?

Environ 20 % à 40 % des chiens, selon différentes études, souffrent d’anxiété de séparation. Cette panique d’être séparé physiquement de la personne à laquelle le chien est souvent trop attaché provoque une forme de détresse, une désorganisation de l’autocontrôle et une perte d’adaptabilité. Résultat : dans les minutes qui suivent la séparation, le chien peut se mettre à japper ou hurler et, surtout, adopter des comportements inappropriés (miction, défécation, destruction de mobilier, automutilation, hyperactivité, tremblements, salivation, vomissements ou diarrhée).

Agir avant la perte de contrôle

Une démarche globale incluant médecin vétérinaire et éducateur canin doit être envisagée avant que la condition devienne hors de contrôle; la situation ne pourra pas se régler avec un seul truc.

D’abord, il est essentiel de poser le bon diagnostic dans le but de s’assurer que ce problème n’existe pas aussi en votre présence. À cet effet, l’utilisation d’une caméra filmant votre chien en votre absence pourrait être fort utile pour analyser ce comportement déviant.

Voici essentiellement les approches qui vous seront suggérées par la suite pour venir à bout du problème :

  • Réduire la dépendance de votre chien à votre égard en lui accordant un peu moins d’attention lorsqu’il en réclame ou de privilèges comme celui de coucher dans votre lit.
  • S’assurer qu’en votre présence, votre chien soit stimulé physiquement (marche, course) et mentalement (jeux de recherche) pour qu’à votre départ, celui-ci soit heureux de pouvoir se reposer.
  • L’entraîner à de fréquents faux départs associés à des disparitions de quelques minutes, que vous rallongerez progressivement jusqu’à ce que celui-ci se désintéresse de vos allées et venues. Inclure dans cette routine les mêmes gestes que lors d’un éloignement prolongé (prise de clé ou de manteau).
  • Dans les 20 dernières minutes avant votre absence, abstenez-vous de le surexciter par le jeu ou de le couvrir de câlins en lui répétant de rester tranquille, que vous ne partez pas longtemps, de ne pas s’inquiéter, etc.
  • Au départ, offrez-lui son jouet à mâcher préféré et laissez la radio ouverte pour assurer une certaine présence.
  • Lors de votre arrivée à la maison, évitez les éclats de joie et les débordements d’affection. Comportez-vous comme si vous veniez tout juste de sortir il y a quelques secondes.

Antidépresseurs

Afin d’obtenir une réponse clinique plus rapide, votre médecin vétérinaire pourrait lui prescrire un antidépresseur qui agit sur deux neurotransmetteurs cérébraux, la sérotonine et la noradrénaline. En général, la médication combinée aux modifications comportementales devrait donner de bons résultats et rendre votre chien beaucoup moins anxieux.

Un sondage réalisé l’an dernier aux États-Unis auprès de 2 000 propriétaires d’animaux a démontré que 44 % d’entre eux étaient eux-mêmes anxieux à la simple idée que leur chien puisse souffrir d’anxiété de séparation lors de leur départ!

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