On a demandé à Laure Waridel ce qu’elle aimerait léguer à ses petits-enfants. La cofondatrice du mouvement Mères au front nous propose six cadeaux à offrir aux petits-enfants pour nourrir leur épanouissement et les outiller à faire face aux défis d’un monde complexe, avec confiance et résilience.
1- L’amour de la nature
Observer une abeille qui butine, se coucher sous un arbre, observer les étoiles, marcher sous la pluie. Se rappeler que nous faisons partie de la nature et apprendre à aimer ce qui nous entoure, car on protège ce qu’on aime.
2- Les plaisirs simples
Danser dans la cuisine, chanter à tue-tête, rire, frapper le rythme sur un chaudron, rire aux éclats. Des instants de joie gratuits, sans technologie ni pollution, qui ne laissent des traces que dans la mémoire.
3- Le rapport au temps
Être disponible, écouter, ralentir, savourer les silences et les temps morts.
Apprendre à ne pas remplir chaque moment, c’est offrir du repos à l’esprit pour favoriser la santé mentale, et ralentir le rythme effréné qui épuise aussi la planète.
4- L’empathie
Lire une histoire, aller au théâtre, nommer les émotions, observer les différences. L’art stimule l’empathie, en nous amenant à comprendre l’autre plutôt qu’à le craindre, pour cultiver la bienveillance et l’humanisme dès l’enfance.
5- L’autonomie et la créativité
Cuisiner, jardiner, coudre un bouton, réparer un objet défectueux : des habiletés manuelles autrefois maîtrisées. Les transmettre, c’est offrir aux enfants des outils pour devenir autonome, respecter les ressources et retrouver la liberté de consommer autrement.
6- Le sens de la communauté
Rendre service à ses voisins, faire du bénévolat en famille, partager un repas ou des biscuits. Valoriser l’altruisme, c’est leur montrer qu’ils appartiennent à quelque chose de plus grand et qu’ils peuvent changer les choses.
C’est aussi la concrétisation de toutes les valeurs partagées, un accomplissement qui découle de l’amour de la nature, des plaisirs simples, du respect du temps, de l’empathie et de l’autonomie.
Parce que, lorsqu’on prend conscience de son pouvoir d’agir, on cultive l’espoir d’un avenir meilleur. Voilà sans doute le plus beau des héritages.