Une véritable « vélolution » !

Combien y a-t-il de cyclistes au Québec ? Le chiffre a de quoi faire tomber de sa selle : 4 millions, dont 3,1 millions d’adultes. Parmi ces sportifs sur deux roues, c’est chez les 45 ans et plus que la hausse est la plus marquée. Par exemple, elle est de 11 % entre 2005 et 2010 chez les 45 à 54 ans, pour atteindre 55 %. Par ailleurs, le nombre de cyclistes de 65 à 74 ans a plus que doublé en 15 ans, pour atteindre 28 % !

Issues de L’état du vélo au Québec en 2010, publié par Vélo Québec, ces données confirment ce qui se constate aisément sur les routes, les pistes cyclables et les sentiers dès les premiers jours de beau temps : une proportion croissante de cyclistes qui ne sont plus de la première jeunesse, soit, mais dont le large sourire semble dire : « Qu’importe l’âge, j’ai tellement de plaisir ! »

Le vélo : un bon choix

Voilà de très bonnes nouvelles pour l’état de santé de la population québécoise et, du coup, pour l’environnement. En effet, pour s’amuser, garder la forme, voyager et se déplacer, les cyclistes québécois ont parcouru près de deux milliards de kilomètres en 2010, tout ça sans émission de gaz à effet de serre.

« Le vélo est un bon choix d’activité physique cardiovasculaire après 50 ans car c’est un sport supporté qui n’est pas trop dur pour les articulations. De plus, on peut le pratiquer partout », ajoute Jacques Sennechael, rédacteur en chef du magazine Vélo Mag.

Mon premier « vrai » vélo

Si l’été 2013 marque pour vous le grand coup de pédale et que vous souhaitez vous acheter votre premier vélo digne de ce nom, par où commencer ?

« Il y a aujourd’hui sur le marché des dizaines de types de vélos selon les différentes pratiques. Avant de vous rendre dans une boutique spécialisée, analysez quel genre de vélo vous faites dans 70 % des cas, c’est-à-dire le type de surface, le rythme, la durée, etc. Pour le reste, faites peser dans la balance vos objectifs », résume Jacques Sennechael.

Ah oui, il y a aussi l’épineuse question du budget. Nul besoin d’acheter le modèle le plus dispendieux. Il importe davantage de trouver pédale à votre pied en étant aussi confortable que possible sur votre vélo, grâce à une position optimale. « Après 50 ans, un  modèle très aérodynamique n’est peut-être pas conseillé en raison d’une flexibilité qui n’est plus ce qu’elle était », note le spécialiste du vélo.

Et n’allez surtout pas faire l’erreur de consacrer tout votre budget au vélo lui-même car certains accessoires doivent à tout prix faire partie de l’équipement de base : un bon casque, un bon cuissard et une pompe à main. « Des chaussures et des pédales à clip constituent un autre investissement souhaitable. Bien sûr, on a peur de tomber et, en moyenne, les gens chuteront effectivement trois fois avant de s’habituer à avoir les pieds fixés aux pédales. Mais malgré tout, personne ne souhaiterait revenir en arrière après avoir constaté le gain en efficacité que procure ce système », constate le spécialiste du vélo.

Encore plus de performance

Vous êtes plutôt dans la catégorie des gens en forme qui recherchent un peu plus de performance ? Alors, optez pour des vélos semblables à ceux des coureurs, mais en adoptant une position plus relaxe.

« De nouveaux éléments techniques, variant d’une compagnie à l’autre, ont aussi fait leur apparition sur le marché ces dernières années. Ils permettent de filtrer les chocs et les vibrations, encore une fois pour améliorer le confort. La transmission électromagnétique, grâce à laquelle on appuie sur le bouton d’un moteur pour changer de vitesse plutôt que d’actionner une manette, est une autre innovation qui améliore vraiment le plaisir de rouler », note M. Sennechael.

Et qu’en est-il du poids du vélo ? Le rédacteur en chef de Vélo Mag fait remarquer que chaque gramme gagné sur un vélo coûte cher. Et, puisque c’est le poids combiné du vélo et du cycliste qui importe, il estime qu’il est plus facile et surtout plus économique de baisser notre poids corporel en faisant quelques fois chaque soir le tour du carré… à vélo !