Se réinventer, façon Nicole Bordeleau

Pour tous les adeptes de méditation ou de yoga – et il y en a de plus en plus ! – Nicole Bordeleau se passe de présentation. Entretien zen avec une femme qui fait sa marque depuis plus d’un quart de siècle en matière de mieux-être.

« Je suis excitée de constater l’intérêt croissant des gens pour la méditation. De plus en plus d’hommes s’initient et restent dans la pratique, bien qu’on compte beaucoup plus de femmes, surtout d’âge mûr. Plusieurs d’entre elles viennent à mes cours, classes, conférences et retraites accompagnées de personnes plus jeunes : fille, nièce, élève, etc. Je trouve ça étonnant et tellement fabuleux ! », s’exclame Mme Bordeleau.

« Pendant des années, poursuit-elle, on s’est occupé de notre corps : exercice physique, alimentation, etc. Mais l’être humain est aujourd’hui rendu au point où il sait qu’il doit s’occuper de son esprit. Notre société au complet est en déficit d’attention. De plus, la grande montée des maladies mentales fait en sorte que les gens se préoccupent de plus en plus de leur cerveau. Ils cherchent à solidifier leur concentration et à canaliser leur attention. C’est là que la méditation entre en jeu, une pratique dépouillée de toute affiliation religieuse. »

Attention aux mythes

Nicole Bordeleau met cependant en garde les gens contre les nombreux mythes concernant la méditation, lesquels provoquent parfois l’abandon de la pratique après quelques temps.

« Le plus grand des mythes est que les pensées s’arrêtent quand on médite. Elles deviennent moins présentes et moins fréquentes avec le temps, mais ne s’arrêtent jamais. Aussi, s’initier à la méditation demande de la patience, au même titre que l’apprentissage d’une langue, d’un instrument de musique, d’un sport. On commence par de courtes séances, parfois guidées, et on progresse. »

Donner du sens aux épreuves

Selon elle, la clé d’or faisant en sorte que les gens restent dans la méditation est qu’elle donne un sens à ce que l’on vit, aux échecs, pertes et deuils qui jalonnent l’existence. Toutefois, elle suggère de ne pas attendre qu’une épreuve se produise pour s’initier à cette pratique.

« Plusieurs d’entre nous arrivent à la méditation au cœur d’une catastrophe. Bien qu’il n’y ait pas de mauvais moment pour s’y mettre, il vaut mieux construire notre quai avant que les vagues de l’existence ne viennent nous frapper. Ainsi, on va se faire arroser mais on ne risque pas de se noyer. »

Selon Mme Bordeleau, la méditation permet également aux femmes et aux hommes de 50+ de renouer avec eux-mêmes, eux qui se sont complètement oubliés, souvent pendant des décennies.

« Méditer leur permet d’entrer en amitié avec eux-mêmes, de s’offrir du temps de qualité pour apprendre à revenir au monde, à se connaître, à se découvrir. »

L’art de se réinventer, les cartes

Les projets ne manquent pas au cours des prochains mois pour cette femme qui a à cœur de faire connaître les bienfaits de la méditation, du yoga et du qi-gong. Un livre consacré au souffle et à la respiration sera lancé à l’automne 2018, puis un 3e DVD de qi-gong, en 2019.

Mais auparavant, soit juste à temps pour la fête des Mères, un nouveau produit fera son apparition sur le marché : les 52 cartes de transformation personnelle L’art de se réinventer, basées sur les grands thèmes du livre du même nom, un succès de librairie. Le boîtier se transforme en chevalet pour afficher la pensée du moment, insérée dans un cadre.

En attendant la sortie des cartes L’art de se réinventer, voici quelques pensées inspirantes de Nicole Bordeleau :

  • « Pour se transformer, on doit accepter de laisser aller ce qui ne nous ressemble plus. »
  • « Et si on vous disait que la vie n’est pas un combat mais une danse ? Qu’est-ce que ça changerait dans votre attitude aujourd’hui ? »
  • « Pour découvrir le secret de ceux qui n’ont besoin de rien, commencez par cultiver la gratitude au quotidien. »

Photo : Julien Faugère