De Ramdam, à Providence et à Ruptures, Hugo Dubé fait partie du paysage culturel québécois depuis bientôt 30 ans. Mais il est aussi auteur et conférencier. Son leitmotiv : oser la créativité… à tout âge !
Le titre de son livre, La créativité a quatre lettres : vous (Éditions Un monde différent, 18,95 $), résume sa conviction que chacun porte en lui un potentiel créatif. Et à ceux qui associeraient l’avancée en âge avec un certain déclin de la créativité, il rappelle que Michel-Ange a peint la chapelle Sixtine à 71 ans et qu’Einstein a publié sa théorie de la physique unifiée à 74 ans. Voilà de quoi tuer dans l’œuf toute forme d’âgisme en la matière !
« L’ennemi de la créativité n’est pas l’âge, c’est la routine, affirme-t-il. Au contraire, après 50 ans, un sentiment d’urgence nous anime et nous voyons la vie différemment, ce qui est favorable à la créativité. Pour vieillir jeune, il faut être curieux, s’émerveiller, se surprendre. En somme, la créativité est une forme de gymnastique de l’esprit. »
Mais encore faut-il s’offrir des conditions gagnantes, c’est-à-dire un certain recul, un espace pour réfléchir, afin de permettre l’incubation d’une bonne idée et la montée de l’audace nécessaire à sa réalisation. « Ça peut être épeurant de sortir du tourbillon de la vie et de se retrouver avec soi, mais c’est essentiel. »
Déranger… intelligemment
La créativité n’est pas prise ici au sens strictement artistique du terme. « Créer, c’est briser les règles, oser déranger intelligemment pour une cause qu’on fait sienne, dans le but de partager. »
Il donne l’exemple d’un jeune qui se blesse sur une roche lors d’un match de soccer. « On peut se contenter de déplorer la situation, communiquer avec les autorités municipales ou, mieux encore, organiser une corvée pour nettoyer le terrain. »
Ainsi, la créativité est utile pour soi, pour les organisations, pour la collectivité. « Nous sommes responsables de nos choix. En prendre pleinement conscience nous amène à être moins victimes et à agir en tenant compte du fait que chaque jour, on crée ce dont sera fait notre avenir. »
Ramdam en rappel ?
L’avenir professionnel d’Hugo Dubé, lui, s’annonce touffu : rédaction d’un deuxième livre, tournage du film Junior majeur et des téléséries Ruptures et Le Cheval-Serpent, conférences, projets de documentaire et de dramatique… Il rêve aussi – et il n’est pas le seul – d’une suite à la série Ramdam. « Je fais partie de l’ADN du bonheur de la génération du millénaire grâce à Ramdam et de celle des 50+ grâce à Providence. C’est un privilège pour un acteur de faire ainsi le lien entre les générations. »