Il n’est pas question ici des os que l’on donne à gruger à son chien et qui peuvent être dangereux pour sa santé! C’est plutôt cette douleur sournoise causée par l’ostéoarthrose.

Cette maladie dégénérative et progressive peut toucher:

• les vertèbres;
• les hanches;
• les coudes;
• les genoux.

Elle se manifeste de manière intermittente par l’un ou l’autre de ces signes cliniques :

• raideurs après une période de repos;
• boiterie plus ou moins sévère;
• baisse de mobilité;
• difficulté à sauter ou à emprunter les escaliers;
• perte d’entrain aux jeux;
• apathie;
• agressivité;
• trouble de l’appétit;
• gémissements.

L’ostéoarthrose affecte un chien sur cinq

Si l’ostéoarthrose affecte plus intensément les bêtes âgées, il ne faut quand même pas exclure les animaux plus jeunes comme ceux qui souffrent de dysplasie de la hanche ou du coude et ceux ayant été victimes d’une fracture, de ruptures de ligaments ou d’instabilité articulaire.

En Amérique du Nord, 20 % des chiens de plus d’un an souffriraient d’ostéoarthrose, et pour les chiens de plus de huit ans, cette prévalence pourrait atteindre 80 %.

Avec l’historique médical et à l’aide de manipulations très précises, le médecin vétérinaire sera souvent en mesure, lors de l’examen, d’identifier l’articulation en cause. Par la suite, les radiographies permettront d’écarter certaines pathologies osseuses (fracture, tumeur) et de confirmer le diagnostic par l’épaississement des capsules synoviales et la présence d’ostéophytose.

Bouger régulièrement

Heureusement, pour amenuiser la douleur, bonifier la qualité de vie ainsi que la mobilité, une approche multimodale peut donner d’excellents résultats. 

Pour y arriver, l’exercice régulier (marche, activité contrôlée en laisse, nage) est vivement recommandé afin d’améliorer l’endurance et prévenir l’atrophie musculaire. L’activité favorise la mobilité articulaire en plus de stimuler la circulation sanguine et le métabolisme nutritif du cartilage. Il faut cependant restreindre les mouvements à forte intensité, comme les sauts et la course, qui peuvent accroître les dommages. Parfois, une simple diminution du surplus de poids peut grandement améliorer la condition en réduisant l’effort demandé aux articulations.

Suivi médical

Comme médecine complémentaire, l’acupuncture, l’ostéopathie ou même la physiothérapie peuvent également être bénéfiques pour soulager les symptômes reliés à l’ostéoarthrite. Il est bon de savoir qu’il existe aussi une vaste gamme de diètes commerciales avec suppléments, spécialement préparées pour les animaux qui souffrent de problèmes articulaires. 

Sachez qu’aujourd’hui, l’arsenal médical est de plus en plus élaboré et efficace. On n’a qu’à penser aux anti-inflammatoires non stéroïdiens qui donnent d’excellents résultats ou aux glycosaminoglycanes, pentosansulfates et chondroprotecteurs qui stimulent la synthèse de cartilage et inhibent certaines enzymes responsables de sa dégradation et de son inflammation. Dans les cas plus avancés, on pourrait même vous suggérer l’administration d’un dérivé morphinique pour soulager la douleur ou des antidépresseurs pour optimiser l’effet relaxant. Évidemment, avec ces médicaments, il faudra un suivi médical plus serré comprenant des contrôles sanguins réguliers qui permettront de s’assurer que le foie et les reins sont en mesure de métaboliser et d’excréter ces composantes.

En terminant, même s’ils sont plus aptes à camoufler leur douleur, sachez que les chats peuvent également souffrir d’ostéoarthrose et qu’ils méritent d’être soulagés tout autant que les chiens!