
Ville de tous les superlatifs, notamment avec le Burj Khalifa, plus haute tour du monde, Dubaï est reconnue pour sa démesure. Au-delà du tape-à-l’œilet de ses gratte-ciel mirobolants, la plus grande ville des Émirats arabes unis étonne et recèle de quelques recoins beaucoup plus riches d’authenticité.
Certains la comparent à Las Vegas. Et pourtant! Certes, elle émerge du désert et est réputée pour ses excès, mais les comparaisons avec Sin City s’arrêtent là. On est loin d’y boire en pleine rue, l’alcool étant même impossible à se procurer pour les non-résidents en dehors des hôtels et restaurants titulaires de permis. La ville ne regorge pas de casinos — le premier de l’émirat ouvrira à Ras Al-Khaïmah seulement en 2027 — et son histoire est tout autre.
Bien que composée de 90 % d’expatriés, Dubaï est aussi habitée d’Émiratis à la culture riche. Dès l’arrivée, un arrêt s’impose au Sheikh Mohammed Centre for Cultural Understanding. Là, aux abords du quartier historique Al Fahidi, il est possible de s’initier à un pan de la culture et des traditions des EAU autour de délicieux plats traditionnels émiratis. Toutes les questions sont de mise : que ce soit quant à l’habillement traditionnel, à la préparation de la nourriture ou du thé, au patrimoine architectural, notamment les tours à vent destinées à refroidir les bâtiments, etc. On s’offre ensuite une traversée de la Creek à bord d’un abra, question de s’imprégner des parfums, des odeurs du souk d’épices et de découvrir le Gold souk, l’un des plus grands marchés de l’or au monde. Pour une approche plus contemporaine, on se rend à Alserkal Avenue, un ancien complexe industriel où se sont installés des artistes et une multitude de magasins pop-up, cafés, restaurants et galeries.

Histoire et architecture
Véritable beauté architecturale évoquant un manuscrit — une réalisation des architectes Canadiens d’origine japonaise Moriyama et Teshima — l’Etihad Museum s’avère tout aussi indiquée pour une première introduction aux Émirats arabes unis. Situé là même où fut signé en 1971 le décret qui donna naissance aux EAU, le « musée de l’union » assure une meilleure compréhension quant à la création du pays et ses différents cheikhs fondateurs.
Quant au panorama urbain dubaïote, assurément des plus époustouflants, il faut absolument l’admirer depuis le point de vue qu’offre le Dubaï Frame, un gigantesque cadre doré qui l’enserre tel un tableau.

Cette œuvre d’art architecturale offre d’un côté la vue sur le vieux Dubaï tandis que de l’autre, c’est le nouveau Dubaï qui se déploie. Mais c’est aussi un formidable musée et observatoire. Lorsqu’on y pénètre, on plonge dans les traditions ancestrales des Émirats, au temps des dattes, des caravanes et des villages aux murs de terre battue, avant de prendre un ascenseur qui mène à un observatoire, situé à 150 mètres de hauteur, au sommet du cadre. Pont métaphorique entre le passé et le présent, on observe la vieille ville à l’ouest et tout le Dubaï moderne à l’est avant de redescendre de l’autre côté où se déploie une vision futuriste et pour le moins vertigineuse de la ville. Robots médicaux, autos volantes, etc., pourquoi pas? Du moins, Dubaï y croit… et y travaille!

Sur les traces des Bédouins
Il serait dommage, lors d’un séjour à Dubaï, d’omettre de faire le saut aux confins de la ville. Au Ras Al Khor Wildlife Sanctuary, des milliers d’oiseaux migrateurs, dont plus de 3000 flamants roses, font la halte sur la route migratoire de l’Afrique de l’Est à l’Asie de l’Ouest dans cette réserve de déserts de sel, de vasières, de mangroves et de lagons. Et puis, une heure à peine de route et nous voilà en plein désert! La Dubai Desert Conservation Reserve, parc national de 225 km2, se déploie alors avec ses vastes dunes dorées, ses gazelles et ses étonnants oryx.

On peut s’y initier à l’art ancestral de la fauconnerie, source première de gibier dans la péninsule arabique, se prêter à un repas rythmé aux danses traditionnelles, notamment le yola, une danse avec des armes effectuée par les hommes, et s’offrir une nuit dans une tente réalisée à partir de poils de chèvre. On goûte alors à l’autre visage de Dubaï de près, bien loin de l’image qu’on s’en fait…

Visiter Dubaï : carnet pratique
S’y rendre : Depuis bientôt deux ans, Emirates offre une liaison directe quotidienne entre YUL et DXB.
Longue escale avant une autre destination? On en profite pour explorer la ville et se reposer gratuitement avec le service Dubai Connect. Hébergement, repas et navette depuis l’aéroport compris! Il faut réserver le service au moins 24 h avant votre vol.
Plongée au cœur du désert : Platinum Heritage offre des safaris complets au cœur du désert Dubaï Desert Conservation Reserve avec nuitée en tente traditionnelle.
Quelques adresses :
Musée Etihad
Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h.
Dubai Frame
Tous les jours 9 h à 21 h. Entrée adulte : 20 $, enfant : 7,75 $. Le monument iconique est fort populaire : achetez vos billets à l’avance et privilégiez une visite tôt en matinée ou en soirée.
Boca
Excellent restaurant méditerranéen, titulaire d’une Étoile Verte Michelin.https://boca.ae/
Jun’s
Superbe table étoilée du chef canadien Kelvin Cheung.
Notre journaliste était l’invitée de Visit Dubaï.