Depuis une vingtaine d’années, Jean-Michel Anctil a choisi de mettre sa popularité au service de nobles causes. Parmi elles, le décrochage scolaire, l’autisme et le cancer. Qu’il soit ambassadeur de Mon Défi 300 pour une 2e édition semble naturel pour l’humoriste qui, de toute évidence, carbure aux défis de toutes sortes…
Alors qu’une grande partie de la planète était mise en quarantaine en raison de la pandémie, Jean-Michel Anctil n’a pas chômé. « J’ai développé un concept pour la télé que j’ai présenté à un diffuseur et qui a été accepté, explique-t-il. Nous devrions tourner cet automne et ce projet devrait être en ondes en 2021. Les gens auront du plaisir à regarder cette émission que je vais animer. »
Cette année, Il devait partir en tournée avec la pièce Les Voisins. « Ce projet a été reporté à l’année prochaine. Nous espérons que le rythme normal sera de retour d’ici là… »
Un homme de cœur
L’humoriste est ambassadeur de l’événement sportif Mon Défi 300 au profit du centre de cancérologie de la Cité de la santé de Laval. « J’ai accepté ce rôle pour la première fois l’année dernière, confie-t-il. Habituellement, on change d’ambassadeur à tous les ans. Après avoir roulé mes 300 kilomètres, j’ai proposé de revenir cette année. J’avais vraiment aimé mon expérience. J’avais accepté cet engagement avant même qu’une de mes tantes décède du cancer. Elle est morte le jour où l’on a annoncé mon association avec Mon Défi 300 à titre de porte-parole… Ça a été l’occasion de souligner sa mémoire par le biais de cet événement et j’ai pédalé pour elle. »
Cette année, à cause des mesures de distanciation physique, l’événement ne pourra se tenir comme par les années passées. « Il est néanmoins possible de se lancer des défis individuels afin d’amasser des sous pour le centre de cancérologie de la Cité de la santé de Laval. Personnellement, je compte faire un triathlon : 300 km de marche, 300 km de vélo et 300 km de rameur. J’espère avoir atteint mon objectif d’ici le 12 septembre, date à laquelle devait se terminer Mon Défi 300. » Pour vous inscrire ou faire un don, cliquez ici.
Un rôle déterminant
Souvent, la vie met sur notre route des gens dont l’influence et le soutien sont déterminants. C’est justement le rôle qu’a joué cette tante auprès de Jean-Michel alors qu’il était étudiant.
« Lorsque je suis venu à Montréal pour étudier à l’École nationale de l’humour, j’arrivais de Québec, se souvient-il. J’étais seul, je ne connaissais pas la ville et comme j’avais quitté mon emploi, je n’étais pas très très riche… Je n’avais pas les moyens d’avoir un appartement. Ma tante et son mari m’ont accueilli à Dollard-des-Ormeaux. Ça m’a permis de me concentrer sur mes études sans avoir à me tracasser pour l’argent. J’étais logé, nourri. Ils sont devenus comme ma deuxième famille. J’apprécie vraiment ce qu’ils ont fait pour moi. »
Se servir de sa popularité à bon escient
Tout au long de sa carrière, Jean-Michel a soutenu diverses causes, notamment pour les autistes et les non-voyants. Pour l’humoriste, se servir de sa popularité pour faire du bien va de soi.
« C’est un juste retour du balancier, justifie-t-il. J’ai été choyé dans la vie et je pratique un métier que j’aime. Si ma présence peut faire en sorte de servir une cause, tant mieux ! Depuis une vingtaine d’années, je m’occupe de prévention du décrochage scolaire dans la région de Québec. Depuis 15 ou 16 ans, je présente un spectacle annuellement pour amasser des fonds au profit d’Au Trait d’union, un organisme en persévérance scolaire pour les jeunes de 12 à 30 ans, dont le taux de réussite est de 85 %. Avec le temps, j’ai vu des jeunes se transformer. Certains, qui ont obtenu leur diplôme d’études collégiales, reviennent chez nous pour livrer leur témoignage afin de donner espoir aux autres. S’en sortir, c’est possible… »
Père de trois enfants, Jean-Michel tient aussi ce discours à ses filles âgées de 22, 19 et 16 ans. « Mes filles se débrouillent bien. Heureusement ! L’enseignement a tellement changé que je ne suis plus à jour… (rires) Ma plus vieille est à l’université et travaille chez Mira; ma deuxième est au cégep en ligne et travaille dans une pharmacie. Ma plus jeune, quant à elle, étudie à l’école secondaire. »
Garder la forme
Habitué de s’entraîner au gym de quatre à cinq fois par semaine, Jean-Michel a vécu comme une véritable privation la fermeture des gyms durant la pandémie. « C’est une drogue ! J’en ai besoin !, dit-il. Avec le confinement, je n’avais aucune motivation pour l’entraînement. Le jour de la réouverture des gyms, j’étais au mien le lundi matin à 5 h 30… Je trouve ça important de prendre soin de ma santé. Je bouge et je fais attention à mon alimentation. Parce que je m’entraîne, je peux boire mon verre de vin sans me sentir coupable… »
Il avoue avoir encore le goût de faire des niaiseries et souhaite en faire encore longtemps. « L’arrivée de la cinquantaine ne m’a pas dérangé. La vraie claque, je l’ai eue à la fin de la vingtaine. Le temps a filé : ça s’est mis à débouler ! Maintenant, je ne m’en fais plus avec un chiffre. Des gens de 50 ans sont vieux tandis que d’autres qui en ont 80 sont toujours jeunes… J’ai de beaux exemples sous les yeux, entre autres Gilles Vigneault. Il m’impressionne ! Il est allumé, il bûche du bois. C’est vraiment un beau modèle pour moi… »
Photo personnelle de Jean-Michel Anctil