Ève-Marie Lortie : une question d’équilibre

L’équilibre est au cœur de la vie d’Ève-Marie Lortie. Entre son rôle de mère, sa carrière, sa vie de femme et tous ses engagements, l’animatrice a trouvé le moyen de s’épanouir pleinement tout en respectant son ordre de priorité.

De l’équipe de Salut, Bonjour ! depuis 2003, Ève Marie-Lortie tient la barre de l’émission du week-end à Québec. « Ça fait longtemps que mon cœur bat au rythme de cette émission, dit-elle. J’ai toujours autant de plaisir. Je suis honorée que des gens m’écoutent et qu’ils choisissent notre équipe alors que l’offre télévisuelle est si vaste. »

À partir du mois de juin, elle remplacera Gino Chouinard à Montréal. « Lorsque Gino part pour les vacances, j’arrive à Montréal, confirme-t-elle. Jusqu’à la mi-juillet, j’accompagne les gens au quotidien, puis je prends trois semaines de vacances et je reprends ce poste jusqu’à la rentrée. Durant l’été, je vis donc à Montréal. J’y ai encore beaucoup d’amis. Si le contexte le permet, ce sera donc l’occasion de renouer avec tout ce beau monde. »

Entre Québec et le Saguenay

Il y a quelques années, Ève-Marie a fait le choix de rejoindre son amoureux à Québec et d’y déménager avec sa fille, Corinne. « J’ai une très belle vie, ici, confie-t-elle. Mon père et sa conjointe de même que ma mère sont installés à Québec. Ils sont donc tout près. Ça aussi, c’est précieux ! »

Au moment de l’entrevue, le temps est au confinement à cause de la COVID-19. « J’offre mes services à mes parents et je les appelle quotidiennement. À cette période, le mot d’ordre c’est de prendre soin. De soi, de nos familles, de nous, de la société. »

Lorsque les beaux jours reviendront, si la vie reprend son cours normal, l’animatrice compte savourer la vie à la résidence secondaire de son conjoint au Saguenay. « C’est là que nous passons nos vacances d’été. Nous vivons au rythme de la vie d’un petit village. De ma fenêtre, je vois le Saguenay et il y a les montagnes tout près. Ma sœur vit encore dans la région et mon frère y a une résidence secondaire. Ça donne lieu à de beaux rassemblements en famille. Mon grand frère possède une embarcation et nous invite à des expéditions sur le Saguenay. Parfois, nous descendons jusqu’aux baleines ! »

Célébrer l’expérience

Ève-Marie, qui a été l’animatrice du colloque des employés FADOQ en 2019, connaît bien le Réseau. « C’est une force vive, un regroupement actif auprès des gens qui ont des besoins différents de ceux des personnes de 20 ans. Il faut les reconnaître. Les connaissances et les acquis sont aussi différents. Il faut les célébrer. L’expérience, c’est magnifique ! Ce sont des gens plus vivants que jamais ! »

Pour elle, avancer en âge n’est pas déprimant du tout. « À 45 ans, je suis une jeunesse ! (rires) J’ai huit et six ans d’écart avec mon frère et ma sœur. Ils ont franchi le cap de la cinquantaine et sont des inspirations pour moi. Ma sœur n’a jamais été aussi belle et en forme que maintenant. Mon frère a instauré un bel équilibre entre le travail et la famille. »

Ève-Marie a la chance d’avoir un autre beau modèle sous les yeux : sa mère. « En temps normal, elle est de toutes les activités culturelles gratuites ou disponibles à peu de frais. Parfois, je lui propose une rencontre, mais elle a déjà prévu une sortie ! (rires) Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi occupé de ma vie ! »

Ce qui la garde jeune

L’animatrice ne s’en fait pas avec le temps qui passe. Au contraire ! « Avant, on disait que les femmes de 50 ans n’avaient plus leur place à la télévision. Nous n’en sommes plus là. L’âge pour moi, c’est lié à l’âge du cœur et de la tête. Je travaille avec des plus jeunes et jamais ils ne me font sentir que je suis dépassée. Je suis en forme, je suis belle, j’ai un regard allumé et je suis loin d’être blasée ! Il faut bien qu’il y ait des avantages à avancer en âge… Je ne crains pas du tout la cinquantaine. C’est difficile d’avoir cette vision à 25 ans… J’aime ma vision à 45. »

Maman de Corinne, 17 ans, Ève-Marie en convient : la maternité garde jeune. « J’ai la chance d’avoir une fille qui me nourrit beaucoup à travers nos échanges. Elle a une nature agréable. Elle est intelligente, belle et je lui rappelle que sa vie lui appartient. Je suis tellement fière d’elle… Nous avons fait du beau travail. »

Ambassadrice et marraine

Ambassadrice d’Opération Enfant Soleil, Ève-Marie est aussi marraine de la Société Alzheimer de Québec. Elle a embrassé la cause à la demande de son amie Shirley Théroux, qui avait assumé ce rôle avec beaucoup de dévouement pendant 10 ans.

« C’est une organisation formidable qui fait du bien aux gens atteints et à leur famille. Toutes les activités caritatives ont été annulées. Plus que jamais, les gens seront sollicités pour faire des dons en ne recevant rien en échange : ni cocktail, ni réseautage. Il n’y a pas d’Alzheimer dans ma famille, mais ça peut frapper tout le monde. »

Photo : Éric Myre/TVA Publications