Dès la quarantaine, un mot apparaît de plus en plus souvent dans les conversations : cholestérol. Si vous ne savez pas ce que c’est exactement ni comment prévenir ou prendre en charge un taux de cholestérol élevé, lisez ce qui suit.
C’est quoi au juste ?
Commençons par le début. Qu’est-ce que le cholestérol ? C’est une substance grasse qui circule dans le sang. Principalement produit par le foie et essentiel au fonctionnement du corps, sa quantité dans le sang varie aussi selon notre régime alimentaire.
Il y en a deux types : le cholestérol de haute densité, ou HDL, qu’on dit « bon » et le cholestérol de faible densité, ou LDL, qu’on dit « mauvais ». On s’en doute, c’est ce dernier qui peut faire des ravages s’il est présent en trop grande quantité. Quant au bon cholestérol, il porte bien son qualificatif car il aide à éliminer l’excédent de cholestérol dans le corps.
Où se trouve le mauvais cholestérol ?
Comme tel, le cholestérol alimentaire présent dans la viande, les œufs et les produits laitiers de base n’ont pas une influence marquée sur le taux de cholestérol. On ne peut en dire autant des aliments contenant des gras trans et saturés. Des exemples : aliments transformés, beurre, saindoux, margarine partiellement hydrogénée, aliments frits et bon nombre de craquelins, biscuits, pâtisseries et produits de boulangerie du commerce.
À quoi peut mener un taux de cholestérol élevé ?
Un taux de cholestérol élevé – aussi appelé « hypercholestérolémie » et « dyslipidémie » – n’est pas à prendre à la légère. C’est en effet « l’un des principaux facteurs de risque contrôlables de la coronaropathie [maladie coronarienne], de la crise cardiaque et de l’AVC [accident vasculaire cérébral] », peut-on lire sur le site coeuretavc.ca.
Pourquoi ? Parce que s’il y a trop de cholestérol LDL dans le sang, il peut s’accumuler sur les parois des artères sous forme de plaques et de dépôts gras, et par la suite boucher les artères.
Quels sont les facteurs de risque ?
Puisqu’on ne ressent aucun symptôme lorsque notre taux de cholestérol est trop élevé, seul un test sanguin peut révéler la présence de ce trouble de santé. Il est recommandé de faire évaluer son taux de cholestérol si :
- on est un homme de 40 ans et plus;
- on est une femme de plus de 50 ans et/ou ménopausée;
- on a des antécédents familiaux d’hypercholestérolémie, de maladie du cœur ou d’AVC;
- on souffre d’une maladie du cœur, d’hypertension artérielle ou de diabète;
- on fume;
- on est un homme souffrant de troubles érectiles;
- on a un tour de taille dépassant 80 cm pour une femme et 94 cm pour un homme.
Comment prévenir un taux de cholestérol élevé ?
Comme c’est souvent le cas pour diverses maladies, un mode de vie sain est la clé en matière de prévention et de prise en charge. Cela veut dire notamment une alimentation saine et variée faisant la belle part aux fruits et légumes, aux grains entiers, aux légumineuses, au tofu, aux viandes maigres, au poisson, aux produits laitiers faibles en matières grasses et aux aliments peu transformés.
Atteindre et maintenir un poids santé, faire de l’exercice et cesser de fumer sont aussi à l’ordre du jour pour qui veut éviter de se retrouver dans le camp des personnes ayant un haut taux de cholestérol.
Quant aux personnes déjà aux prises avec ce trouble de santé, si l’adoption d’une saine hygiène de vie ne suffit pas à abaisser leur taux de cholestérol, leur médecin peut choisir parmi plusieurs médicaments susceptibles de les aider, sans toutefois les guérir.
De l’hypercholestérolémie, moi ?
La plus récente Enquête canadienne sur les mesures de la santé (2016-2019) révèle que le risque d’hypercholestérolémie croît avec l’âge. Il est de 28 % chez les Canadiens de 18-79 ans (34 % chez les hommes et 22 % chez les femmes), mais de 34 % chez les 40-59 ans et de 60 % chez les 60-79 ans.
Fait à noter, chez les 40-59 ans, 32 % des personnes souffrant d’hypercholestérolémie n’étaient pas diagnostiquées contre 23 % chez les 60-79 ans.
Sources : coeuretavc.ca, brunet.ca, uniprix.com, www150.statcan.gc.ca