En cavale à Manhattan

 

Envie d’amener vos petits-enfants en escapade à New York ? Notre collaboratrice revient d’un long weekend avec sa petite marmaille. Partage et découvertes.

On s’était entendus : par beau temps, c’était pic-nic time à Central Park, puis balade sur le pont de Brooklyn, pour la plus belle vue sur Manhattan. S’il pleuvait, on allait au American Museum of Natural History, sur Central Park West. Déjà, les enfants faisaient la danse de la pluie, en route. Jamais vu « mes » petits être aussi excités pour un musée !

 Sur place, on s’est exclamés devant plus de 600 squelettes de dinosaures et de mammifères marins, dont 85 % des os sont authentiques. Comme le musée occupe quatre pâtés de maisons et recèle 32 millions de spécimens et d’objets, on a dû choisir. Le plus gros saphir du monde, le plus grand nombre d’animaux naturalisés… C’est le musée de tous les trésors et de tous les records.

Vue d’en bas, vue d’en haut

Impossible de ne pas évoquer ces fameux gratte-ciel. En ville, on marche souvent à l’ombre. Pour bien observer la cime, la skyline, outre le pont et les collines de Brooklyn, on peut choisir entre les rives de Queens ou le téléphérique de Roosevelt Island. On choisit finalement, petites jambes obligent, de profiter de nos traversées en ferry pour admirer ce symbole de la ville. Diagnostic d’Arielle, 7 ans : « New York a l’air d’une lisière en dentelle » !

Pour voir la dentelle d’en haut, le Top Of The Rock, sur le toit du Rockefeller Center, ou le Chrysler Building, souvent moins achalandé, ont été battus par l’Empire State Building, dont les enfants avaient vu cette photo historique des travailleurs, dans les années 1920, perchés sur une poutre, sans harnais de sécurité, les pieds dans le vide. Plutôt marquant. Mais c’est cher (165 US $) et… il faut être patient !

Ground Zero

C’est le terme employé pour désigner l’emplacement des tours du World Trade Center, détruites le 11 septembre 2001. À cause de sa charge émotive, c’est la partie la plus difficile à visiter, surtout avec des petits. Les noms des 2753 victimes présentes dans les tours ce jour-là – dont près de 400 pompiers venus les secourir – y sont gravés sur ce qui représente les fondations des tours jumelles. « Pourquoi les méchants ont foncé dans les tours ? »

On attendra donc quelques années avant de visiter le Memorial, ce musée sous-terrain qui retrace les minutes de cette journée fatidique. Même les petits, à la hauteur de ce qu’ils peuvent comprendre de cette folie humaine, étaient mi-dubitatifs, mi-tristes, devant Ground Zero. On est plutôt partis se balader, et les enfants ont appris que la ville à elle seule a le pouvoir de transmettre son énergie.

Times Square

On arrive au coin de Broadway et de la 7e. Il fait un froid de canard. « Pourquoi, Tantine, les gens font la fête ? », demande Maude, 4 ans. Son grand frère Isaac explique : « À Times Square, on ne dort jamais ». Les superhéros parmi les badauds, la boutique craquante de M&M, l’affiche géante du Lion King off Broadway, rien ne leur échappe. Arielle veut savoir si à Montréal, il y a une rue comme celle-là. Il faudra en parler à la nouvelle mairesse.

La (fameuse) statue de la Liberté

On en avait discuté tout le long, en route. Oui, on peut grimper jusque dans sa tête. Non, les gens au sol n’arrivent pas à toucher à ses pieds. Oui, les sept branches de sa couronne représentent les sept continents… Pour se rendre à Battery Park, on troque le métro pour le traversier, celui qui zigzague entre Manhattan et Jersey City, sur l’East River. Moins cher, et plus agréable. Le vent pince. L’idée des files interminables et le temps qui passe trop vite nous font redouter d’investir une demi-journée, et les quelque 70 US $ que coûte à elle seule la traversée familiale.

À Battery Park, au sud de Manhattan, on opte plutôt pour le traversier gratuit qui se rend à Staten Island. En se tenant du côté droit du navire, on passe juste devant la grande dame, sur Liberty Island. « Oui mais Tantine, j’aurais quand même aimé ça, aller voir dans sa tête… » C’est là qu’on a appris la nature d’un pacte. Et c’est devant la statue de la Liberté qu’on a juré craché qu’on allait revenir à New York.

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« On a faim ! »

  • Dites « pizza »

Dans cette ancienne église reconvertie, on sert de la pizza depuis 1929 ! C’est bon, abordable, et le décor est vraiment atypique. Jamais vu autant de gens attendre leur assiette… le nez en l’air, vers le dôme vraiment spectaculaire. En plein Times Square.

John’s Pizzeria

260 W. 44th Street (angle 8th Av.)

johnspizzerianyc.com

  • Petits (et grands) gastronomes

Pour les budgets généreux, ce restaurant raffiné sert poissons, fruits de mer et sushis. Notre serveuse, une Québécoise de Sherbrooke, a traité les enfants comme des rock stars, multipliant les attentions à leur égard. À cinq, on a goûté à une bonne partie du menu; absolument tout était exquis. Au cœur de So-Ho.

Lure Fishbar

142, Mercer (angle Prince St.)

lurefishbar.com

  • Tomber dans le chocolat

Ce bar à chocolat d’origine australienne est aussi présent en Corée, en Russie, au Japon, en Israël et dans trois villes américaines. L’excitation est garantie pour les petits amateurs de cacao. À noter : on peut y prendre un repas complet avant de sauter dans la pizza au chocolat !

Max Brenner

841, Broadway (métro Square Station)

maxbrenner.com.au

 

Notre collaboratrice était l’invitée du Millennium Hilton New York One UN Plaza, dans Midtown, situé tout près des populaires icônes de la ville. Les grands-parents y apprécient la vue imprenable sur l’East River pendant que partout dans l’hôtel, le personnel traite les enfants comme des rois !

Photo : Josée Larivée