Partir sac au dos, c’est adopter une façon de voyager qui plonge dans la réalité des habitants des pays visités. Prendre les transports en commun, dormir dans de petits hôtels privés, manger sur les marchés locaux et faire ses courses dans une épicerie : autant d’occasions de vivre un vrai contact avec la culture locale et de rencontrer des gens ordinaires. Voici des conseils pour un voyage authentique hors des sentiers battus.
L’expérience touristique est souvent réduite à un produit que l’on consomme rapidement : un long week-end ou une virée de plusieurs pays en une semaine, ponctuée de quelques autoportraits. Cette formule rapide laisse peu de place aux rencontres authentiques avec la population et sa réalité quotidienne.
Singapour sling au Raffles Hotel ? Check.
Photo de la tour de Pise ? Check.
Selfie devant la tour Eiffel ? Check.
Et ensuite ? Si voyager doit encore avoir un sens, il devient essentiel de réinventer sa façon de découvrir le monde.
S’intéresser à tout pour voyager autrement
Être un voyageur au long cours demande une vraie préparation et des choix de vie réfléchis. La maison, aussi confortable soit-elle, peut finir par devenir un tombeau… Celui des vivants, comme le disent les Peuls, ce peuple semi-nomade du Sahel en Afrique.
Pour que chaque voyage soit une source d’enrichissement, il faut s’intéresser à tout :
- L’histoire et la géographie des lieux;
- Le contexte socio-économique et politique;
- Les traditions, croyances et coutumes locales;
- L’architecture, les marchés et les pratiques du quotidien.
Si le voyage se limite à une succession de selfies, il risque vite de perdre tout intérêt et de devenir lassant.
Sortir de sa zone de confort
Voyager, ce n’est pas simplement passer d’un confort à un autre, comme dans un tout inclus. C’est sortir de sa zone de confort, vivre avec les moyens du bord et accepter de se perdre dans la foule, en laissant l’imprévu guider vos pas.
À 77 ans, je ressens les limites imposées par le corps. Mais vivre intensément reste à l’ordre du jour. Certes, mon corps n’est plus sous garantie, même pas sous garantie prolongée, comme on me l’a dit avec humour. Mais cela ne change rien à mon projet de vie.
Pourquoi aller en Patagonie, traverser la péninsule arabique, prendre le Transsibérien ou rêver de Tombouctou ? Pourquoi Edmund Hillary a-t-il escaladé l’Everest en 1953 avec Tenzing Norgay ? Parce qu’il est là, avait-il répondu tout simplement.
Gérard Coderre, globe-trotter inspirant
Gérard Coderre a visité plus de 150 pays avec son sac à dos. À 77 ans, ce globe-trotter infatigable continue de parcourir le monde, vivant des expériences authentiques au plus près des réalités locales.