Comme un magazine ouvert

Je l’avoue d’emblée, un savant mélange de procrastination et d’angoisse de la page blanche m’a tenu éloignée le plus longtemps possible du moment de vous écrire pour la première fois à titre de rédactrice en chef de Virage. Pour deux raisons.

La première : cet « Entre nous » me procure un pincement au cœur puisqu’il officialise encore plus le départ à la retraite de Lyne Rémillard, avec qui c’était un pur plaisir de travailler. D’ailleurs, je n’ai pas la prétention de la remplacer; je lui succède. Tous ceux qui ont côtoyé Lyne savent en effet qu’elle est irremplaçable.

La seconde : c’est étrange pour moi de me présenter à vous, chers lecteurs et lectrices, puisque j’ai l’impression que vous me connaissez déjà assez bien. Après tout, vous avez lu je ne sais combien de mes articles depuis le premier que j’ai signé dans Virage, en 1993. Si notre style d’écriture en révèle beaucoup sur notre personnalité – et je le crois ! –, alors je suis comme un magazine ouvert pour vous ! D’ailleurs, je considère que je vous connais tout autant, tellement je m’intéresse depuis longtemps à ce qui vous préoccupe, pique votre curiosité, vous inspire. À ce que vous vivez aussi.

Imaginez, j’ai déjà passé la moitié de ma vie avec Virage dans ma tête et dans mon cœur, d’abord comme correctrice, puis journaliste, adjointe à la rédaction et rédactrice en chef. Le magazine a tellement changé depuis ce temps ! Et il a fait des petits : le site Web, l’infolettre, le cahier anglais et le magazine numérique.

D’un numéro à l’autre, sans trop m’en apercevoir, j’ai vieilli. Mais j’ai surtout grandi, car j’ai beaucoup appris à vos côtés… et ce n’est pas fini. Grâce à vous, prendre de l’âge ne me fait pas peur. Merci pour ça !

Merci aussi à l’éditeur du magazine, le Réseau FADOQ, de m’accorder sa confiance. Admirablement bien préparée par Lyne et tout aussi bien entourée de collaborateurs compétents, j’aborde ce nouveau défi comme une belle aventure.

Dans le sondage qui a été effectué le printemps dernier, vous avez manifesté haut et fort votre appréciation de Virage. Ne vous inquiétez pas, il n’est pas question de changer une formule gagnante depuis bientôt trois décennies. Toutefois, j’y ajouterai ma couleur. Notre équipe compte sur vos commentaires et suggestions pour la guider afin que votre magazine préféré vous comble toujours davantage.

Alors que l’hiver est dur à bien des points de vue, nous espérons que ce numéro de Virage aura sur vous l’effet d’un printemps hâtif. Parmi les sujets « chauds » : une rencontre avec la rayonnante Guylaine Tremblay, le nouvel élan du golf, une suggestion de road trip en Abitibi-Témiscamingue, un bac à jardin surélevé à faire soi-même et des pistes de solution pour arriver à chasser les nuages du passé.

Jusqu’à la très attendue embellie, soyons particulièrement bienveillants les uns envers les autres !