Beau temps pour redécouvrir la pêche

Oubliez l’image du pêcheur avec une grosse barbe et une bouteille de bière entre les deux jambes. Le pêcheur, version 2014, est davantage un adepte d’une discipline dynamique qui lui permet de se retrouver en pleine nature et de capturer des poissons qu’il remettra peut-être même à l’eau après les avoir immortalisés en photo. Et si vous profitiez des beaux jours pour redécouvrir une activité dont le Québec, avec ses 500 000 lacs et 4 500 rivières, est le paradis ?

« Avec son émission Mordu de la pêche, Cyril Chauquet a cassé le stéréotype du pêcheur traditionnel au Québec et a revitalisé l’image de la pêche », affirme Simon Duchaine, responsable Web et communications à la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ), qui regroupe quelque 340 pourvoiries au Québec. Sur le Web, on trouve aussi une multitude d’histoires filmées par des amateurs, qui alimentent la perception de la pêche comme une activité à haute teneur en adrénaline.

La pêche prétexte

Bien sûr, les voyages de pêche entre boys demeurent et les vrais maniaques soudés à leur chaloupe de l’aube à la brunante sont encore légion. Toutefois, la pêche attire de plus en plus d’adeptes du plein air, hommes, femmes et familles, pour qui la pêche est surtout un agréable prétexte à un séjour nature bienfaisant et fait partie d’un éventail d’activités à pratiquer durant des vacances en chalet ou en camping, au même titre que le kayak, la marche en forêt, etc.

« La pêche à l’omble de fontaine, qu’on appelle communément ʺ truite mouchetée ʺ, est la plus populaire, suivie de la pêche au doré », indique Élaine Ayotte, responsable des communications – secteur faunique, à la Sépaq.

La pêche rendue facile !

Si, à l’instar de tant de Québécois de 50 ans et plus, vous avez pêché étant jeune et délaissé la pêche depuis des décennies, cela peut vous paraître compliqué de reprendre du service derrière la canne. Pourtant, il suffit de vous placer dans un contexte favorable à ce retour aux sources. Par exemple, une pêche à la ligne morte sur un lac ensemencé peut vous permettre de retrouver vos repères avant une sortie plus sportive.

Vous pouvez trouver en location tout l’équipement nécessaire – des chaloupes aux cannes – et même les services d’un guide privé. De plus, la Fédération des pourvoiries du Québec (fpq.com, 1 800 567-9009) et la Sépaq (sepaq.com, 1 800 665-6527) offrent des moteurs de recherche permettant de choisir votre séjour selon une foule de critères : région, type d’hébergement (du très rustique au haut de gamme), espèce de poisson, dates, etc.

Pour ce dernier élément, mieux vaut tôt que jamais, la fin mai et le mois de juin étant des périodes particulièrement propices aux pêches miraculeuses, dans le respect des limites permises, bien entendu ! Et il ne faut pas se laisser décourager par l’omniprésence des mouches noires à bien des endroits durant cette période, mais plutôt s’armer de produits efficaces ou même de filets pour la tête afin de tenir à distance ces empêcheurs de pêcher en paix.

La pêche intergénérationnelle

Renouer avec la pêche vous amènera sans doute à en réaliser tout le potentiel intergénérationnel. En effet, les moments de calme dans la chaloupe se prêtent bien aux confidences et les histoires de pêche créent des liens aussi solides que du fil gros calibre.

« On observe un manque de relève chez les pêcheurs. Avant, on pêchait de père en fils mais une coupure générationnelle a fait en sorte que bien des gens de 50 ans n’ont pas ou à peu près pas pêché. Faire cet apprentissage avec ses enfants et petits-enfants peut être agréable et facile », indique Simon Duchaine, de la FPQ.

D’ailleurs, il existe des programmes pour la relève, tels que Pêche en herbe, une collaboration de la Fondation de la faune du Québec et de Canadian Tire, qui permet à des jeunes de 9 à 12 ans de recevoir gratuitement une canne à pêche et un permis de pêche valide jusqu’à l’âge de 18 ans, à l’issue d’une activité de pêche d’une journée (fondationdelafaune.qc.ca, 1 877 639-0742). Plus de 17 000 jeunes ont ainsi été initiés à la pêche l’an dernier.

Il y a aussi la Fête de la pêche, dont l’édition 2014 aura lieu les 6, 7 et 8 juin et comptera quelque 400 activités d’initiation pour les jeunes. Les résidents du Québec pourront alors pêcher sans permis. Pour les novices de tout âge, c’est une occasion de pêcher à moindre coût. Pour les pêcheurs au long cours, c’est le moment de transmettre les rudiments de leur art et, qui sait, de faire en sorte qu’un être cher morde à l’hameçon de cette passion !

La pêche c’est pas péché !

Une fois dans les rangs des pêcheurs, devrez-vous vous plier à la mode de la remise à l’eau, une pratique en hausse au Québec ? « Pour les jeunes, la pêche est un sport et ils se contentent habituellement de manger du poisson durant leur voyage de pêche. Les plus âgés, eux, tiennent souvent à ramener de la chair à la maison », explique le porte-parole de la FPQ.

Il faut savoir que la pêche, si l’on s’en tient aux limites de prise prescrites, ne met pas la ressource en danger. À chacun de choisir ! Bonne pêche !

À la pêche aux… nouveautés

  • Pêcher sur un bateau-maison : Encore méconnu, cet original type de pêche en « chalet flottant », qui se pratique notamment en Mauricie, offre entre autres avantages de limiter le temps passé à se déplacer en chaloupe lorsqu’on désire taquiner le poisson à différents endroits sur un gros plan d’eau.
  • Des aubaines au bout de la ligne : Il y a plusieurs façons d’économiser dans le cadre d’un séjour de pêche dans un établissement de la Sépaq : opter pour les nouveaux chalets Modik (30 % moins chers que les autres chalets) ; bénéficier des tarifs plus avantageux sur semaine, en basse saison ou en grand groupe ; choisir un forfait familial ou encore profiter du nouveau rabais de 10 % accordé sous certaines conditions aux personnes de 60 ans et plus et aux membres de leur groupe, sur les séjours de pêche avec hébergement, du 2 août au 13 septembre 2015.