Automobile : un avenir électrisant !

Tous les mordus d’autos rêvent de la fameuse Tesla… que bien peu ont hélas les moyens de s’acheter ! Néanmoins, pour qui souhaite faire sourire la planète et prendre ses distances par rapport aux pompes à essence, l’offre n’a jamais été aussi diversifiée. Le temps est-il venu de carburer à l’électricité ?

Petit glossaire

D’emblée, il importe de distinguer les différents types de véhicules verts :

  • Hybrides : Déjà sur nos routes depuis des années, ils sont munis d’un moteur électrique alimenté par une batterie et d’un moteur à essence. Exemple : Toyota Prius.
  • Électriques à batterie : Ils fonctionnent uniquement avec un moteur électrique et leur batterie doit être rechargée à l’aide d’une source externe d’électricité. Exemple : Nissan Leaf.
  • Électriques à autonomie prolongée : Propulsés par une batterie électrique rechargeable à une borne, ils sont aussi munis d’une génératrice à essence fournissant l’électricité au moteur électrique lorsque la batterie est épuisée. Exemple : Chevrolet Volt.
  • Hybrides rechargeables : Ils sont semblables aux hybrides, sauf que la batterie de leur moteur électrique peut être rechargée à partir d’un réseau électrique externe. Exemple : Ford C-max.

Parfaits pour la ville

« Les véhicules entièrement électriques sont avantageux pour les gens qui font beaucoup de kilométrage en ville, là où les bornes sont les plus nombreuses. Sinon, l’autonomie limitée peut devenir un problème. Les véhicules électriques à autonomie prolongée s’avèrent plus pratiques », résume Éric Descarries, chroniqueur automobile dans différents magazines spécialisés.

L’expert de l’automobile déplore que, dans l’ensemble, l’offre de voitures à propulsion électrique ne soit pas encore très variée par rapport à celle des véhicules à essence et juge le prix à l’achat plutôt élevé. Et même si plusieurs retiennent leur souffle en vue de l’arrivée prochaine sur le marché d’une Tesla plus abordable, il rappelle qu’elle coûtera quand même entre 30 000 $ et 40 000 $… américains.

« Je ne vois pas les voitures à essence disparaître bientôt. D’ailleurs, plusieurs spécialistes estiment que les voitures électriques ne représenteront pas plus de 10 % du parc automobile en 2025 », ajoute-t-il.

L’essayer c’est…

N’empêche que ces véhicules piquent drôlement la curiosité des consommateurs, séduits tout autant par les économies de carburant à long terme que par la tenue de route et la capacité d’accélération de ces véhicules qui se déplacent, en tout ou en partie, grâce à une énergie propre et renouvelable.

Si c’est votre cas, commencez par analysez vos besoins. Ensuite, lisez ce qui s’écrit sur les différents types de véhicules électriques, notamment sur le Web et dans les guides de l’automobile, y compris celui de Protégez-vous, qui consacre une section aux véhicules verts.

Vous pouvez ensuite essayer les véhicules qui vous intéressent chez les concessionnaires ou profiter des essais routiers dans le cadre du Salon international de l’auto de Montréal ou celui de Québec, pour en tester plusieurs.

L’Association des véhicules électriques du Québec (aveq.ca) met pour sa part à la disposition des automobilistes un réseau de propriétaires-bénévoles de partout au Québec qui se font un plaisir d’offrir un essai gratuit aux éventuels acheteurs de véhicules électriques et de répondre à toutes leurs questions.

Rien que la vérité

En terminant, voici la vérité à propos de quelques mythes largement véhiculés sur les voitures électriques :

La capacité du réseau d’électricité à fournir à la demande : Au Québec, il pourrait y avoir un million de voitures électriques sans que cela nécessite un investissement significatif dans le réseau actuel.

L’autonomie des véhicules électriques : Elle ne représente pas un obstacle réel, même malgré la perte d’autonomie de 10 à 40 % en hiver, puisque la plupart des automobilistes parcourent entre 20 et 50 km par jour pour aller au travail et que l’autonomie des véhicules entièrement électriques est d’environ 140 km. De plus, il y a maintenant quelque 800 bornes de recharge publiques sur le territoire québécois.

Les batteries polluantes : Bien qu’il y ait place à l’amélioration pour diminuer l’empreinte écologique des batteries, les véhicules mus à l’électricité demeurent un meilleur choix sur le long terme que ceux à essence.