Pour beaucoup de Québécois, l’hiver s’apparente à un supplice qui s’éternise. Mais pour les amateurs de ski de fond et de raquette, la saison blanche n’est jamais assez longue! Voici cinq destinations qui vous feront aimer l’hiver comme jamais.
1- Centre Bec-Scie, Saguenay-Lac-Saint-Jean
Situé à 10 minutes du centre-ville de La Baie, ce centre de plein air se distingue par son spectaculaire canyon sur la rivière à Mars, que l’on admire de tous les angles en déambulant sur de multiples passerelles.
L’aventure débute au poste d’accueil, un vaste bâtiment qui héberge un centre de location d’équipement, un restaurant (fermé en période de COVID-19), une salle de fartage et un vestiaire. De là, on enfile skis de fond ou raquettes avant de traverser un pont sur la rivière à Mars. Une fois sur l’autre rive, le fun commence.
Les raquetteurs profitent de cinq pistes, dont deux longent la rivière. À 1,3 km de l’accueil, les paysages du canyon prisonnier des glaces en jettent. De l’autre côté du barrage, la boucle de 3 km de la Passe du Matelot s’engouffre dans un interstice entre deux immenses parois rocheuses. Une piste unique en son genre au Québec. Émerveillement garanti pour les 7 à 107 ans.
Côté ski de fond, le Bec-Scie enchante avec son réseau excédant les 20 km, entièrement damé pour le pas classique et le pas de patin. Les larges pistes ne comptent pas de descentes effrayantes. Des relais en chemin invitent à casser la croûte et à étirer la sortie. Un terrain de jeu parfait afin de brûler des calories sans craindre d’embrasser un végétal. Info : contact-nature.ca/centre-plein-air-bec-scie
2- Parc régional Val-David-Val-Morin, Laurentides
Situé dans les Pays-d’en-Haut, ce centre de ski réunit deux réseaux établis de longue date : celui de Far Hills de Val-Morin et celui du parc Dufresne de Val-David. En matière de ski de fond, ce parc est un classique d’entre les classiques. On y trouve une section de la vénérable piste Maple Leaf, qui a été tracée par nul autre que Jackrabbit, personnage légendaire du ski de fond au Canada. Un peu moins de 50 km de pistes travaillées, de tous les niveaux, font le bonheur des fondeurs. Leur densité permet de varier les boucles et les parcours à l’infini, en glissant d’un sillon à l’autre. Un coup de cœur : la traversée du lac Amigo, où se situe une héronnière au printemps.
Les raquetteurs batifolent dans une trentaine de kilomètres de sentiers qui partent à l’assaut des vieilles montagnes râpées du nord : monts Condor, Iceberg, McMaster et autres collines sans nom. Du bon dénivelé, qui réchauffe le moteur par temps glacial. Des relais chauffés au feu de bois parsèment le territoire, propices pour sortir son contenant isotherme et savourer une bonne infusion. Info : parcregional.com
3- Club sportif des Appalaches, Chaudière-Appalaches
Blottie sur le contrefort des Appalaches, à proximité du fleuve Saint-Laurent, cette destination ski et raquette de L’Islet se trouve à l’écart des grands centres, à 30 km de Montmagny. Loin, oui, mais son offre alléchante justifie amplement un long déplacement.
Son réseau skiable n’est pas piqué des vers : 50 km de pistes étroites, dont un réseau en montagne qui offre de belles descentes… et de pénibles montées. Le parcours vedette des lieux : une excursion jusqu’au lac aux Trois Saumons, un aller/retour de 25 km en boucle au dénivelé de 310 m. C’est sportif, d’où le nom de ce centre de ski ! Les raquetteurs ne sont pas oubliés, avec 17 km de sentiers, dont une piste en montagne offrant de beaux points de vue. Les fatbikes roulent aussi dans quelques pistes.
Le chalet d’accueil, fraîchement rénové, est l’un des plus beaux du genre au Québec. En temps normal, on y offre repas savoureux et bière de fabrication locale. Un grand merci aux bénévoles qui veillent à la destinée de ce centre de plein air. Info : clubsportifappalaches.com
4- Parc régional de la Forêt Ouareau, Lanaudière
Choyé par un enneigement exceptionnel, le secteur du Massif de la Forêt Ouareau, accessible par la municipalité de Notre-Dame-de-la-Merci, est un paradis hivernal, à seulement une heure de route de Montréal.
On découvre le réseau de ski par un tronçon commun, une piste à double sens, qui s’aventure jusque dans les profondeurs de cet espace sauvage de 150 km2. Le bonheur, c’est de quitter cette voie royale pour s’épivarder dans les boucles à sens unique qui s’y greffent. Au total, il y a 30 km de sentiers à battre la semelle.
Le réseau de raquette est encore plus vaste et mène à des sommets. Puisqu’une journée, ce n’est pas assez, le parc met à la disposition des amoureux de l’or blanc de l’hébergement rustique au cœur de ses arpents de neige. On y vit à l’ancienne, sans eau courante ni électricité, en se réchauffant les pieds sur la bavette du poêle. Un petit voyage dans le temps. Info : parcsregionaux.org/parcs-regionaux/parcs/parc-regional-de-la-foret-ouareau
5- Mont-Sainte-Anne, Capitale-Nationale
Tout le monde connaît le centre de ski alpin Mont-Sainte-Anne, mais beaucoup de gens ignorent qu’au pied de la belle de Beaupré se cache l’un des plus vastes centres de ski de fond en Amérique du Nord, lieu d’entraînement de l’ex-champion du monde Alex Harvey.
Pour y accéder, on roule 7 km à l’est des télésièges afin de se rendre jusqu’au rang Saint-Julien, point de départ d’un réseau de calibre international, avec plus de 100 km de pistes, qui sont presque entièrement tracées autant pour le pas classique que le pas de patin. Comment s’y retrouver ? Il existe trois catégories de pistes : les 20 sont des pistes de compétition (oulah !), les 10 sont les intermédiaires et les 30 sont les faciles, sans être plates.
Les raquetteurs s’ébattent dans deux réseaux distincts : celui sur la montagne de ski, comptabilisant 23 km de pistes, et celui du rang Saint-Julien, avec 37 km de sentiers. Quant aux vélos d’hiver, ils roulent en toute aisance sur une dizaine de kilomètres de chemins enneigés. Un trio ski, raquette et vélo d’hiver, que demander de plus ? Info : mont-sainte-anne.com
Photo : Simon Diotte