Au printemps et en été, notre impact sur l’environnement se fait sentir davantage. Durant cette période, c’est surtout lors d’activités se déroulant autour de la maison que nous gaspillons et polluons le plus. Voici quelques conseils qui vous permettront de profiter de vos fleurs et de votre potager en parfait respect de la nature !
1. Fabriquez votre propre or noir
Chaque Québécois génère 466 kilos d’ordures domestiques par année. Toutefois, en incluant les déchets qui proviennent des commerces, des industries et des institutions, cette quantité augmente à 1,7 tonne par habitant, soit l’équivalent de 295 sacs d’ordures ! Étonnamment, 44 % du contenu de nos poubelles est constitué de déchets organiques, dont une grande partie pourrait prendre un autre chemin que celui du dépotoir.
Un excellent moyen de réduire la quantité de déchets que vous mettez à la poubelle est donc de faire du compostage domestique ou de participer à un programme de compostage municipal. La fabrication du compost permet de se débarrasser d’une foule de déchets organiques tout en produisant, à peu de frais, un terreau aux propriétés exceptionnelles. Plusieurs matières organiques, comme les déchets de table et de cuisine, les résidus de jardin, les rognures de gazon ainsi que les feuilles d’arbres mortes, peuvent entrer dans la composition de cet amendement sans pareil aux multiples qualités.
Épandu chaque printemps dans les plates-bandes et le potager, le compost fournit des quantités substantielles d’éléments nutritifs essentiels à la croissance et au développement des plantes, en plus d’aérer et de décompacter le sol.
2. N’achetez pas de terre noire
La terre noire, souvent commercialisée à tort sous l’appellation anglaise top soil, est très populaire auprès des jardiniers parce que peu onéreuse. Lorsqu’il est vendu en sacs, cet amendement est généralement constitué de tourbe de sphaigne noire, puisqu’il provient de la partie inférieure des tourbières. Malheureusement, lorsque la tourbe noire est prélevée au fond d’une tourbière, cette dernière ne peut pas être renaturalisée une fois son exploitation terminée. Cet écosystème précieux est ainsi détruit à jamais.
La terre noire a d’autres désavantages puisqu’elle est pauvre en microorganismes ainsi qu’en éléments nutritifs, qu’elle est très acide et qu’elle possède une structure très fine, peu stable. Bref, de la véritable poussière qui ne convient pas du tout à la majorité des plantes ! Le compost est assurément le meilleur amendement que l’on puisse utiliser au jardin, qu’on le fasse soi-même ou qu’on l’achète en sacs.
3. Bannissez les pesticides de votre jardin
La majorité des pesticides – insecticides, herbicides et autres – ont un effet très néfaste sur notre santé et celle de notre environnement. Plusieurs études scientifiques démontrent que certains pesticides sont responsables de nombreuses maladies chez les humains, notamment plusieurs types de cancers. Quelques pesticides auraient même la capacité de provoquer d’importants désordres hormonaux chez les mammifères.
Les jardineries et les pépinières offrent maintenant une vaste gamme de pesticides d’origine naturelle sensés être moins nocifs. Toutefois, ce n’est pas parce que l’ingrédient actif d’un pesticide est extrait d’une plante qu’il est sans danger. Par exemple, la roténone, qui provient d’une plante d’origine tropicale, est très toxique pour les poissons et peut causer des dommages au système nerveux des mammifères. D’autre part, plusieurs pesticides naturels ne sont pas sélectifs. Ils tuent la bestiole dont on veut se débarrasser ainsi qu’une foule d’autres organismes vivants particulièrement utiles, notamment les abeilles.
Le meilleur moyen de protéger vos plantes contre les invasions d’insectes nuisibles est de les maintenir en parfaite santé en leur fournissant régulièrement du compost. Assurez-vous également qu’elles soient rustiques et parfaitement bien adaptées à l’environnement où vous les plantez. De plus, en plantant au même endroit une grande variété de végétaux, vous brouillerez la piste des insectes nuisibles qui auront ainsi plus de mal à reconnaître leurs plantes préférées.
Si des insectes ravageurs apparaissent tout de même dans votre jardin, soyez tolérant et, lorsque l’invasion est particulièrement grave, faites la récolte des insectes à la main ou délogez-les à l’aide d’un jet d’eau puissant. Rappelez-vous que la présence de quelques insectes nuisibles dans votre jardin stimule l’arrivée de certains prédateurs naturels comme les araignées, les chrysopes, les coccinelles, les syrphes, les crapauds et plusieurs espèces d’oiseaux.
4. Arrosez au moment opportun
Chaque Québécois consomme près de 400 litres d’eau en une seule journée, soit plus de 140 000 litres par année ! Non seulement notre consommation d’eau effrénée met-elle une forte pression sur la ressource, mais elle nous oblige également à investir d’immenses efforts pour la dépolluer et la rendre potable, ce qui coûte très cher socialement.
De façon générale, nous arrosons trop – et de façon inadéquate – nos pelouses ainsi que nos plantes. Le meilleur moment pour effectuer un arrosage au jardin est assurément tôt le matin. En arrosant lorsque le soleil est au zénith, près de la moitié de l’eau s’évapore dans les minutes qui suivent. De plus, il est préférable d’arroser une seule fois par semaine, ou deux en période de canicule, plutôt que de le faire tous les jours. De plus, de nombreuses municipalités québécoises ont adopté des règlements concernant les périodes d’arrosage, que vous devez absolument respecter.
5. Tondez votre gazon en silence
Bruyantes et très polluantes, les tondeuses à essence émettent des niveaux élevés de monoxyde de carbone, de composés organiques volatiles (COV) et d’oxydes d’azote. Selon l’Environmental Protection Agency, ces appareils seraient responsables de plus de 5 % de toute la pollution atmosphérique en Amérique du Nord. Par exemple, durant sa vie utile, une tondeuse à essence typique produit autant de pollution que 43 voitures neuves parcourant chacune 19 000 kilomètres !
Outre les tondeuses dont les lames sont actionnées par le mouvement des roues que vous poussez, on retrouve sur le marché des tondeuses électriques qui n’émettent aucun gaz polluant et qui produisent beaucoup moins de bruit.