5 conseils pour bien choisir vos nouveaux passe-temps à la retraite
Alison Bishop, l'université de Londres-EstLa perspective de la retraite est à la fois excitante et effrayante pour de nombreuses personnes. On devient en effet entièrement responsable de son temps, avec parfois à portée de mains des possibilités si nombreuses que ça peut en devenir décourageant. Il est toutefois important de veiller à rester actif physiquement et mentalement.
Les passe-temps peuvent accroître le bien-être en stimulant les fonctions cérébrales, en renforçant les compétences sociales et en améliorant la motricité fine. Une étude réalisée en 2022 a montré que le fait de consacrer du temps à des loisirs était associé à une diminution des symptômes de dépression et à une augmentation perçue du sentiment de santé, de bonheur et de satisfaction générale dans la vie.
Cependant, de nombreuses personnes âgées ne s’adonnent à aucun passe-temps, et cela pour toutes sortes de raisons. Elles craignent notamment de ne pas être aussi douées que lorsqu’elles étaient plus jeunes. Cette peur d’essayer de nouvelles choses peut conduire à des sentiments accrus de solitude et d’isolement.
Voici cinq conseils tirés de la psychologie positive qui pourraient vous aider, vous ou une personne de votre entourage, si vous avez peur ou êtes nerveux à l’idée de vous lancer dans un nouveau passe-temps.
1. Repensez vos points forts
L’idée que nous nous faisons de nos points forts se forme dès le plus jeune âge et reflète souvent les matières dans lesquelles nous étions bons à l’école. La « théorie des forces » de la psychologie positive nous encourage à réfléchir de manière plus large à ce qui constitue une force.
Par exemple, elle considère la curiosité, la gentillesse et la bravoure comme des points forts. Appliquée au choix d’un passe-temps, cette théorie signifie que si vous pensez que l’une de vos forces est la gentillesse, vous pourriez envisager comme passe-temps de travailler dans le domaine de l’action sociale ou du bénévolat, ou de passer du temps à parler avec des personnes confinées à la maison.
2. Trouvez des activités que vous aimez déjà
La « théorie de l’élargissement et de la construction » suggère que lorsque nous ressentons des émotions positives telles que la joie ou l’amour, nous sommes plus enclins à nous engager dans de nouvelles activités, pensées et comportements.
Il s’ensuit que si vous vous penchez sur les moments de votre vie où vous avez ressenti ces émotions, cela pourrait vous aider à vous lancer dans un nouveau passe-temps. Ainsi, si vous aimez marcher dans la campagne, la théorie suggère que ces émotions vous permettront de rejoindre un club de randonnée.
3. Se souvenir des moments où l’on a perdu la notion du temps
Une autre façon d’identifier une activité qu’il serait bon de faire est d’utiliser la « théorie du flux ». Cette théorie suggère que lorsque nous faisons quelque chose qui nous absorbe complètement, nos ondes cérébrales changent et nous pouvons perdre la notion du temps. Pour que cela se produise, nous avons besoin d’une activité qui ait du sens pour nous, avec juste ce qu’il faut de défi pour qu’elle ne soit ni trop facile, ni trop difficile.
Un exercice qui révèle votre modèle de flux personnel consiste à faire un retour sur votre vie pour trouver le plus grand nombre possible de fois où vous avez fait quelque chose et où vous avez complètement perdu la notion du temps.
Notez-les et voyez si ces moments ont quelque chose en commun. Par exemple, s’agit-il d’activités créatives ou d’activités physiques en plein air ? Cela vous révélera quelque chose sur vous-même et sur le type d’activité qui vous correspond, et pourrait vous permettre de trouver de nouveaux passe-temps.
4. Soyez bienveillant envers vous-même
La « théorie de l’autocompassion » nous enseigne qu’il est important d’être aussi gentil avec soi-même que nous le serions avec un ami. Lorsque nous pensons à ce que nous savons faire, nous pouvons être malveillants envers nous-mêmes en nous comparant défavorablement aux autres ou à une norme imaginaire élevée.
La théorie de l’autocompassion affirme que nos imperfections font de nous des êtres humains et que c’est notre connaissance commune de ces imperfections qui nous relie aux autres. Lorsque l’objectif d’une activité est la bienveillance à l’égard de nous-mêmes et de ceux qui pratiquent l’activité avec nous, plutôt que la performance, nous pouvons trouver de nouvelles raisons, souvent plus significatives, de participer à quelque chose.
5. Imaginez votre journée parfaite
Le dernier conseil de la psychologie positive consiste à créer l’histoire d’une journée moyenne parfaite et à planifier ensuite de la vivre réellement.
Comment vos loisirs s’intègrent-ils dans cette journée ? Comment cette journée peut-elle s’appuyer sur l’idée élargie que vous vous faites de vos points forts ? En quoi inclut-elle de la gentillesse envers vous-même et les autres ?
Vous cherchez quelque chose de bien ? Coupez le bruit avec une sélection soigneusement élaborée des dernières sorties, des événements en direct et des expositions, directement dans votre boîte aux lettres électronique tous les quinze jours, le vendredi.
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
Photo : Dominic Winkel/Pixabay