Une passion pour les fleurs

Deux femmes passionnées de nature ont trouvé dans les fleurs bien plus qu’un gagne-pain : un véritable moteur de résilience, de créativité et de partage. Rencontre avec Chantal Brasseur et Charlène Audrey Chouinard, des entrepreneures en floriculture qui font éclore la beauté et le bien-être, une tige à la fois.

La culture des fleurs coupées gagne en popularité au Québec. C’est dans ce contexte que Chantal Brasseur a démarré sa ferme florale PenséeFleur tout doucement, il y a sept ans. « J’y allais sur la pointe des pieds, dit-elle. Mais la demande est là et ma passion a triplé. »

Chantal Brasseur, fondatrice de la ferme florale PenséeFleur.

La floricultrice de 56 ans cherchait une façon d’exploiter son grand terrain de cinq acres situé à Shefford, lorsqu’elle est tombée sur un article traitant de la culture de fleurs coupées. Le déclic s’est produit.

Mme Brasseur s’est lancée dans la production de fleurs de toutes sortes (tournesols, tulipes, zinnias, lisianthus, eucalyptus, etc.), tout en poursuivant son travail de secrétaire médicale. Depuis trois ans, elle se consacre toutefois à sa ferme à temps plein, avec les hauts et les bas que cela implique. Mais elle ne se voit pas ailleurs que parmi ses champs fleuris.

Sa passion semble contagieuse, car son conjoint a lancé le service « PenséeFleur sur la route ». Il a fait l’acquisition d’un camion réfrigéré et propose leurs fleurs, et celles d’autres fermes, aux fleuristes. « L’idée, c’est de leur donner accès aux fleurs coupées locales », dit Chantal Brasseur. 

Les fleurs pour soigner l’âme

Éprouvée par une série de deuils et la maladie, Charlène Audrey Chouinard, 52 ans, a trouvé du réconfort dans la culture de fleurs. « La nature m’a sauvée », dit-elle.

Charlène Audrey Chouinard est floricultrice, à la barre de la ferme florale Libella.

Pas étonnant que l’illustratrice commerciale de métier souhaite, d’une certaine façon, redonner au suivant. La floricultrice à la barre de la ferme florale Libella, située à Bury, en Estrie, invite petits et grands à venir cueillir leur propre bouquet dans les champs de sa vaste propriété tout au long de la saison estivale.  

« Je vois que les gens ont besoin du contact de la nature, et l’autocueillette leur donne accès aux fleurs », affirme-t-elle.

Dans la foulée, Charlène Audrey Chouinard offre des ateliers de composition florale ou sur la biodiversité. Elle ne manque d’ailleurs pas d’idées pour faire croître son entreprise. La superficie en culture augmente chaque année. Parmi les nouveautés : un champ de lavande a été aménagé et l’autocueillette de pivoines est ouverte en juin.