La maladie d’Alzheimer arrive en tête des maladies qui préoccupent le plus les personnes de plus de 55 ans. Et pour cause ! Du fait du vieillissement de la population, la fréquence de la maladie d’Alzheimer ne cesse d’augmenter puisqu’elle survient principalement après 65 ans.
La maladie d’Alzheimer n’est pas la conséquence d’une accélération du vieillissement cérébral, mais une véritable maladie, caractérisée par des lésions au cerveau qui lui sont propres. Malgré le travail des scientifiques du monde entier, nous ne savons toujours pas ce qui déclenche la maladie, ni comment en arrêter la progression.
Tout comme la maladie de Parkinson, c’est une maladie neurodégénérative, ce qui signifie qu’elle est associée à une perte progressive de neurones – les cellules qui composent les « circuits électroniques » de notre cerveau – et des connexions entre les neurones. Cette disparition neuronale entraîne à son tour la disparition d’une substance chimique, l’acétylcholine, un neurotransmetteur qui permet la communication et l’échange d’informations entre neurones. Toutefois, ce qui amorce cette séquence d’événements demeure largement inconnu.
Les symptômes
Les principaux symptômes sont des pertes progressives de mémoire, de jugement et de raisonnement ainsi que des changements d’humeur et de comportement. Il n’existe pour l’instant aucun traitement pour guérir la maladie ni pour stopper son évolution. Un diagnostic précoce permet néanmoins de bénéficier de traitements qui retardent la perte des fonctions cognitives ( mémoire, orientation, langage… )
Il n’existe pas de test permettant d’affirmer avec certitude qu’une personne est atteinte. Un diagnostic présomptif ( c’est-à-dire vraisemblable ) est établi par un médecin de famille ( ou un spécialiste dans certains cas particuliers ), à partir des signes cliniques observés et des résultats obtenus lors des tests cognitifs, et parfois de certains examens complémentaires. Les résultats des tests et des observations réalisés par le médecin permettent d’établir un diagnostic fiable à plus de 90 %.
Les médicaments
Au Canada, quatre médicaments anti-Alzheimer sont actuellement proposés aux personnes atteintes, à partir du moment où le diagnostic a été posé. Ils ne sont pas utiles à titre préventif. Ces médicaments ne permettent pas de freiner ni d’éviter les lésions cérébrales, mais visent à empêcher la dégradation des neurotransmetteurs. Ils ne font pas disparaître les symptômes, mais ils les atténuent ou retardent leur apparition, d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce de la maladie.
Ces médicaments appartiennent à deux classes : trois font partie des « inhibiteurs de la cholinestérase » ( ou anticholinestérasiques ) et sont délivrés sur ordonnance : la rivastigmine ( Exelon ), en capsules et sous forme de timbres cutanés, le donépézil ( Aricept ), en comprimés et la galantamine ( Reminyl ), en capsules. Ils bloquent la dégradation de l’acétylcholine encore active dans le cerveau du patient atteint.
L’autre classe de médicaments, aussi sur ordonnance, est constituée de bloqueurs de certains neurotransmetteurs impliqués également dans la mauvaise communication entre neurones. Elle ne comprend pour l’instant qu’un seul médicament approuvé, la mémantine ( Ebixa ), sous forme de comprimés, préconisée pour les stades modérés et avancés de la maladie.
La recherche
La recherche en vue de trouver des médicaments plus efficaces est très active depuis des décennies, au Québec comme ailleurs dans le monde. Elle s’oriente depuis les dernières années vers des traitements impliquant l’utilisation de vaccins. Des résultats encourageants ont été obtenus avec plusieurs de ces médicaments expérimentaux.