L’année dernière grâce à la série Feux, Maude Guérin a enfin obtenu cette reconnaissance qu’elle méritait tant : un Artis pour son rôle de Claudine Grenier. Depuis, elle continue de choisir la voie la plus ardue, celle du dépassement.
« J’ai gagné plusieurs Gémeaux par le passé, rappelle-t-elle, mais avec Feux, c’était la première fois que je tenais un premier rôle. Après 30 ans de carrière, je n’ose dire qu’il était temps, car je n’attends pas après ce genre de reconnaissance, mais comme je le mentionnais à mon fils Edmond, c’est une belle tape dans le dos. »
En 2018, c’est surtout du côté du théâtre que ses projets la portent. « Quand on a tenu un grand rôle au petit écran, il y a toujours une période de transition. Les gens croient que ma table de travail déborde de scénarios parce que j’ai remporté un prix, s’amuse-t-elle. Nous ne sommes pas à Hollywood ! Ce n’est pas comme ça que ça marche ici. Je suis une actrice qui travaille fort pour y arriver. C’est mon karma. J’ai une belle carrière, mais je ne l’ai pas nécessairement facile. J’ai fait de belles rencontres et j’ai travaillé avec les plus grands : c’est sur ce plan que je me trouve privilégiée. »
Maude sera de la pièce Le Songe d’une nuit d’été au théâtre Denise-Pelletier du 21 mars au 18 avril puis de la nouvelle mouture des Belles-sœurs en tournée. « Je reprends la pièce de Tremblay, mais dans le rôle de Germaine Lauzon, dit-elle. J’aurais pu refaire Pierrette, mais on m’a offert ce défi. Je ne vais pas vers la facilité. Je ne sais pas pourquoi, mais la vie m’amène toujours à me dépasser. Parfois, j’ai l’impression que l’existence se dit que je risque de m’ennuyer, alors elle me donne de l’ouvrage ! (rires) »
Ne manquez pas l’entrevue complète avec Maude Guérin dans la prochaine édition de Virage !
Photo : Bruno Petrozza – Maquillage : Sandra Blanc