La retraite en 10 questions

Vous vous approchez, lentement mais sûrement, du moment de la retraite ? Alors, mille questions doivent tourner en boucle dans votre tête. En voici 10… et autant de réponses.

1- Comment savoir ce qu’il m’en coûtera pour vivre à la retraite ?

C’est une question à 100 000 $ ! Vous pouvez utiliser un outil tel que SimulRetraite, de Retraite Québec. Cet outil simule vos revenus à la retraite à partir de vos données personnelles (épargnes enregistrées, placements non enregistrés, relevé annuel du régime complémentaire de retraite, relevé de participation au Régime de rentes du Québec, etc). Les établissements financiers fournissent aussi de tels outils.

Il importe de faire un exercice rigoureux d’estimation des dépenses à la retraite. Vous pouvez utiliser votre budget actuel et tenter d’en transposer les éléments à la retraite, sans oublier des postes budgétaires importants tels que les loisirs, les soins, l’aide à l’autonomie, etc. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer votre longévité. Autre erreur courante : surestimer les rendements de vos investissements, lesquels doivent aussi tenir compte de l’inflation.

2- Quel outil permet de garder le contrôle sur ses finances personnelles tout au long de l’âge adulte, de même qu’à la retraite ?

La réponse n’a rien de sexy : faire son budget. C’est même un outil incontournable pour déterminer le revenu annuel dont vous aurez besoin à la retraite et, par conséquent, l’âge auquel vous pourrez dire : « Bye-bye boss ! »

Une capsule Flash Retraite, sur le site de Retraite Québec propose une méthode facile en six étapes qui ne demande que 2 h et qu’on peut ensuite mettre en pratique à vie, moyennant quelques ajustements annuels.

3- Comment avoir plus de liquidités à la retraite ?

Il n’y a pas de miracle possible : pour avoir plus d’argent dans vos poches à la retraite, vous devez diminuer vos dépenses ou accroître vos revenus, ou mieux encore faire les deux.

Dans la colonne des revenus supplémentaires, vous pouvez songer à une retraite progressive ou occuper un emploi à temps partiel. Dans la colonne des dépenses dans lesquelles couper, on trouve par exemple la possibilité d’avoir une seule voiture plutôt que deux, la vente de la maison devenue trop grande pour une maison plus petite, un condo ou un logement, un train de vie plus raisonnable (moins de repas au restaurant, une garde-robe moins garnie), etc.

4- Y a-t-il une meilleure saison pour prendre sa retraite ?

Un blogue sur le site du Fonds de solidarité FTQ suggère le printemps ou l’été. Ce sera plus facile alors de vous acclimater à votre nouvelle réalité de retraité puisque ces saisons correspondent au temps où vous preniez vos vacances lorsque vous étiez sur le marché du travail. La transition se fera donc plus en douceur.

5- Est-ce que le fractionnement de revenus est avantageux pour économiser de l’impôt à la retraite ?

Oui. Il existe une foule de stratégies pour payer moins d’impôt lorsque vous êtes sur le marché du travail et aussi à la retraite : division des rentes de la RRQ, fractionnement des revenus de pension, etc. Cela n’est toutefois possible que si l’un des conjoints a des revenus plus élevés que l’autre.

6- Lorsqu’on forme un couple, faut-il prendre sa retraite en même temps ?

Plusieurs sources suggèrent de le faire à quelques mois ou années d’intervalle, question de laisser à chacun le temps de s’adapter à sa nouvelle vie. Il est également important de planifier des projets en solo, en couple, avec des amis, etc.

Toutefois, il ne faut pas se le cacher, la retraite nécessitera une période d’adaptation et de la patience de chaque côté. La clé pour ne pas faire partie des statistiques de séparations et de divorces au moment de la retraite : communiquer franchement !

7- Est-il avantageux d’améliorer ses compétences et ses connaissances en matière de produits et de services financiers ?

OUI ! C’est la responsabilité des citoyens d’améliorer leur connaissance des notions de base sur l’argent afin de faire des choix éclairés, notamment en matière de placements en vue de la retraite. D’ailleurs, une campagne annuelle de sensibilisation à cet égard est menée en novembre, Mois de la littératie financière.

En tout temps, on peut consulter la Base de données canadienne sur la littératie financière qui contient une foule d’informations sur toutes les facettes des finances personnelles.

8- À l’approche de la retraite, faut-il conserver ou vendre sa résidence ?

Vous le devinerez, il n’y a pas de réponse unique à cette question, chaque cas étant particulier. Toutefois, c’est un atout de se loger au coût le plus raisonnable possible, en tenant compte de vos moyens, de vos besoins et de la qualité de vie souhaitée. Par exemple, déménager dans une maison plus petite ou privilégier la location peut vous permettre d’investir une partie de l’argent de la vente de la maison dans des placements.

À ce stade de la vie, il est particulièrement important de prendre en considération le coût de renonciation lié à votre maison, soit le montant auquel vous renoncez annuellement en immobilisant votre argent dans une maison plutôt que de l’investir. Par exemple, pour une maison unifamiliale payée 300 000 $, le coût de renonciation serait de 15 000 $ par année dans le cas d’un investissement rapportant un taux de 5 %. Pour en savoir plus, consultez cette capsule Flash Retraite.

9- Est-ce que la règle du 70 % de ses revenus de travailleur tient toujours ?

De moins en moins. Avec l’espérance de vie qui a beaucoup augmenté ces dernières décennies, vous pourriez être à court d’argent si vous ne disposez à la retraite que de 70 % de vos revenus de travailleur. Aussi, cette règle ne tient pas la route pour les personnes qui gagnent un salaire sous la moyenne et qui devraient composer à la retraite avec des revenus insuffisants, même compte tenu des régimes publics.

10- Est-il utile de consulter un conseiller financier ?

Puisque la retraite se décline en une myriade d’aspects à prendre en considération, il est nécessaire de planifier sa retraite consciencieusement, avec l’aide d’un professionnel en la matière, dûment inscrit. Alors, si vous n’avez pas encore d’allié dans la planification de votre retraite, demandez des références à votre entourage et, au besoin, magasinez votre conseiller financier. En effet, il est très important d’avoir une bonne connexion avec ce professionnel qui jouera un rôle important dans la réalisation de vos objectifs de retraite.

Sources :