Bouillon de culture signé Louise Latraverse

Qu’est-ce que la culture pour Louise Latraverse ? « C’est notre identité, c’est notre projet de société, c’est une dimension de la vie qui nous nourrit tout le temps », estime celle qui fait partie des cinq ambassadeurs des 20es Journées de la culture. Artiste et citoyenne engagées, elle a bien d’autres choses à dire sur la culture et sur la vie, notamment sur l’âgisme…

Alors que dans 300 villes et villages du Québec, on met la touche finale aux préparatifs des quelque 2 500 activités prévues dans le cadre des 20es Journées de la culture, les 30 septembre, 1er et 2 octobre, Louise Latraverse, elle, incite les gens à profiter de ce week-end dédié à la culture pour voir l’envers du décor.

« Les gens pensent qu’une chanson, qu’un roman, qu’un tableau, ça se fait de même alors que c’est énormément de travail. Les Journées de la culture sont une occasion fabuleuse d’aller voir comment fonctionnent les artistes. Ce sont mes idoles car ils gardent le feu et ont l’audace de vivre de leur passion », note cette touche-à-tout en matière d’art.

Le fil conducteur des 25es Journées de la culture sera la musique et Mme Latraverse s’en réjouit, elle qui a été bercée toute sa vie par la chanson, en particulier celle d’ici. « Aujourd’hui, je m’intéresse entre autres aux jeunes rappeurs comme Koriass et à la musique électronique. De plus, je suis une amoureuse depuis toujours de la musique classique. »

Elle a aussi son mot à dire sur les compressions budgétaires en culture : « C’est une grande erreur de couper dans la culture, car la culture ouvre les esprits, humanise aussi. Couper dans la culture, c’est affaiblir un peuple. »

L’âgisme, ça suffit !

Dans un autre ordre d’idées, Louise Latraverse a dit et répété maintes fois son choix de ne pas se battre contre la vieillesse mais plutôt d’accepter son âge. « Je préfère me consacrer à une recherche d’authenticité et de liberté. Toutefois, je ne juge pas du tout les femmes qui empruntent d’autres voies. »

Si elle accepte de bonne grâce qu’on lui parle continuellement de ses cheveux tout blancs, elle en a marre d’entendre tous ces commentaires qui la réduisent à un âge, dont celui à l’effet qu’elle soit belle… pour quelqu’un de 76 ans !

« Est-ce qu’on ne pourrait pas passer à un autre discours ? Je trouve ça triste que dans notre société, on parle des gens tout le temps en fonction de leur âge. Pourtant, mon intelligence et ma curiosité n’ont pas changé. En plus, je suis plus riche de l’expérience de mille choses. On devrait voir quelqu’un pour qui il est et ce qu’il a à dire, un point c’est tout. L’âgisme, ça suffit ! »

Pour en savoir plus sur les activités des Journées de la culture qui se dérouleront près de chez vous, visitez le journeesdelaculture.qc.ca

Photo : Julie Artacho