Alimentation : à la recherche de l’équilibre perdu

Le 6 mai, ce sera la 12e Journée internationale sans diète. Pourquoi une telle thématique ? Pour rappeler l’inefficacité des diètes amaigrissantes et de la privation. Au moment où plusieurs souhaiteraient perdre quelques kilos en vue de la saison des maillots, voici une invitation à changer d’approche et à retrouver l’équilibre alimentaire perdu.

« Cette année, le slogan est : Peu importe le calendrier, savourez chaque moment de l’année ! Il a été choisi car à plusieurs moments de l’année, le poids est une préoccupation et les gens songent à commencer un régime amaigrissant. C’est le cas avant Noël, avant les vacances, avant l’été, etc. », explique Andrée-Ann Dufour-Bouchard, nutritionniste et chargée de projets chez ÉquiLibre.

La campagne menée par cet organisme sans but lucratif vise à rappeler qu’il vaut mieux voir les choses autrement, pour plusieurs raisons.

« C’est bien documenté que les régimes ne sont pas efficaces à long terme. Au contraire, 95 % des gens qui perdent du poids vont le reprendre dans les cinq ans suivant l’arrêt d’une diète. Les études prouvent aussi que se priver de certains aliments amène à avoir encore plus envie de ces aliments-là et à les surconsommer. C’est pourquoi on invite les gens à savourer tous les aliments et à développer une relation plus saine avec leur nourriture et leur corps », enchaîne Mme Dufour-Bouchard.

Voilà qui est plus difficile à dire qu’à faire, alors que les gens sont bombardés de publicités sur de nouvelles diètes qui promettent des résultats rapides, et ce, dans une société qui exerce une forte pression, à tout âge et en particulier chez les femmes, à se conformer à un idéal de minceur qui n’est pas très réaliste.

« De plus, lorsqu’on a fait des régimes à répétition ou qu’on s’est privé beaucoup, on a des mécanismes dans notre tête qui sont toujours présents : se sentir coupable quand on mange certains aliments, calculer les calories et être toujours au régime, inconsciemment », ajoute la nutritionniste.

Réapprendre à savourer…

Ainsi, il faut délaisser les réflexes liés aux régimes et réapprendre à savourer les aliments, un verbe qui fait peur car on l’associe aux excès. « Se concentrer sur les sens, la texture, l’ambiance du repas et faire confiance aux signaux de faim et de satiété que notre corps nous envoie font en sorte qu’à long terme, on aura une alimentation plus saine », indique Mme Dufour-Bouchard.

Elle met en évidence la nécessité d’aller vers une vision plus positive et moins restrictive de l’alimentation : cuisiner davantage, goûter à de nouveaux aliments, prendre le temps de savourer les repas, faire une place à tous les aliments, dont nos préférés, et viser l’équilibre plutôt que la perfection.

…Et être bien dans sa peau

L’organisme ÉquiLibre prône aussi l’acceptation de soi, un conseil particulièrement pertinent pour les femmes qui voient leur corps changer à la ménopause. « À un certain âge, avec nos qualités, notre vécu, nos acquis, on devrait être fières de nous, accepter ce qu’on est et trouver qu’on vaut la peine. C’est dommage de laisser l’apparence prendre trop de place dans notre vie. Apporter des changements dans nos habitudes pour vieillir en santé est une bonne décision, comme bouger plus, manger mieux ou cuisiner davantage, mais le poids ne doit pas être au cœur de notre motivation », suggère-t-elle.

Des informations bonnes à croquer

Pour plus de détails sur la Journée internationale sans diète, des trucs simples à mettre en application, des outils de sensibilisation et même pour faire l’expérience d’une dégustation sensorielle de chocolat, visitez le site equilibre.ca/sansdiete