Le chroniqueur chouchou Pierre Foglia n’est plus

Qui n’a jamais lu Foglia? Pendant 43 ans, il a prêté sa plume au journal La Presse, dont 38 ans en tant que journaliste d’opinion. Son départ à la retraite, en 2015, avait laissé un vide. L’annonce de son décès en laisse un autre, encore plus grand. Retour sur la carrière de cet inoubliable chroniqueur.

Pierre Foglia naît en Italie en 1940 et immigre en France alors qu’il n’a que trois ans. L’amour le fait immigrer au Québec à ses 18 ans.

Typographe de métier, il se transforme en journaliste grâce à un ami, Louis Chantigny, du journal La Patrie. Il écrit ensuite pour Montréal-Matin. C’est en 1972 qu’il est embauché à La Presse comme journaliste sportif. Il devient journaliste d’opinion cinq ans plus tard.

Son style incisif fait rapidement des adeptes. Comme rapporté par Radio-Canada, «une enquête d’opinion de la maison CROP le consacre journaliste de la presse écrite le plus connu et le plus apprécié des Québécois». Il prend sa retraite en 2015, laissant de nombreux fidèles en deuil.

En 1998, il répondait aux questions de son fils Manuel dans un épisode de La vie d’artiste, une de ses rares apparitions à la télévision. Discret sur sa vie privée, on sait qu’il aimait le vélo, les chats, sa fiancée, ses enfants et les cafés de la Petite-Italie, où il se rendait tous les samedis matin.

En 2015, le professeur titulaire au Département de communication de l’Université d’Ottawa Marc-François Bernier publie l’essai biographique Foglia l’insolent (éditions Édito), dans lequel «[il] dresse un bilan de cette œuvre gigantesque riche de 4300 chroniques publiées dans le quotidien La Presse de 1978 à 2015».

Pierre Foglia a inspiré plus d’une génération de journalistes. Son décès sera peut-être l’occasion de vous replonger dans quelques-uns de ses savoureux textes, dont ces six chroniques marquantes rassemblées par La Presse en 2017.