Virée dans l’arrière-pays de Charlevoix

Lors de votre prochaine visite dans Charlevoix, tournez le dos au fleuve et partez à l’aventure dans l’arrière-pays. Deux parcs nationaux, les Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie et les Grands-Jardins, mettent en valeur de vastes espaces sauvages où trônent des montagnes de plus de 1000 m d’altitude aux parois vertigineuses. Voici quatre façons de découvrir ces joyaux naturels.

Via ferrata

Le nom est exotique, mais l’activité, elle, s’ancre de plus en plus dans la nature québécoise. La via ferrata, nom d’origine italienne, est un parcours ferré qui permet de marcher, en toute sécurité, en se déplaçant à l’aide de harnais et de mousquetons, sur des parois rocheuses. Depuis 2013, on trouve une via ferrata sur les flancs rocheux du mont du Lac-des-Cygnes, à l’entrée du Parc national des Grands-Jardins. Son attrait : des panoramas sensationnels sur la vallée du Gros-Bras et ses montagnes escarpées.

Cette activité guidée, accessible aux gens n’ayant aucune expérience en escalade, dure entre 3 h 30 et 5 h (avec l’ajout en option de La montée). Elle représente autant un défi physique, par sa durée, qu’un défi psychologique, car, suspendu au milieu du vide, on doit surmonter notre peur naturelle des hauteurs. Certaines portions, comme la traversée d’un pont népalais de 16 m de longueur, où on chemine sur un mince fil de fer, a de quoi donner des sueurs froides. Mais quel sentiment d’accomplissement à la fin du parcours ! Un must pour les amateurs de sensations fortes.

Randonnée pédestre

Si les cinéphiles doivent voir tous les chefs-d’œuvre du 7e art, les randonneurs doivent aussi connaître leurs classiques. Justement, on trouve dans Charlevoix deux incontournables de la randonnée pédestre au Québec: les sentiers l’Acropole-des-Draveurs, dans les Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, et celui du Mont-du-Lac-des-Cygnes, dans les Grands-Jardins.

Le premier grimpe la montagne des Érables jusqu’au lieu-dit de l’Acropole des Draveurs, un mur de roc qui domine la superbe vallée glaciaire de la rivière Malbaie. À son sommet, on contemple une végétation digne du Grand Nord. Avec un dénivelé de 800 m sur 5,2 km, cette rando se classe parmi les plus ardues du Québec. Les muscles vont chauffer, on vous le garantit !

À l’entrée des Grands-Jardins, la conquête du mont du Lac-des-Cygnes mérite aussi le déplacement. À son sommet, qu’on atteint après une montée de 4,2 km (500 m de dénivelé), on surplombe la région de Charlevoix et son cratère météoritique dans son entièreté. Par beau temps, le fleuve Saint-Laurent se pointe à l’horizon. S’il reste du jus dans le moteur, on bonifie cette rando avec le Pioui (2 km), une adorable boucle sur les crêtes au décor époustouflant.

Bateau-mouche ou canot (ou les deux !)

S’écoulant au creux d’une vallée encaissée par des falaises parmi les plus hautes de l’est du Canada, la rivière Malbaie en met plein la vue. En montant à bord du Menaud, un bateau-mouche de 45 passagers, on profite, pendant 1 h 30, de ce panorama grandiose, tout en découvrant les origines de ce paysage sculpté par les forces de la nature.

Pour un contact plus intime avec ce cours d’eau, on délaisse les bateaux à moteur pour un canot (location sur place) et on pagaie jusqu’à l’Équerre, où la rivière Malbaie effectue un spectaculaire virage à 90 degrés. Là-bas, on peut accoster afin de faire une courte randonnée jusqu’à la spectaculaire chute du Ruisseau-Blanc, d’une hauteur de 45 m. L’excursion en canot (16 km aller/retour) prend environ 4 h. Apportez un pique-nique, plusieurs haltes propices à la contemplation parsèment ce sentier nautique.

Hébergement expérientiel

Comment étirer le plaisir d’un voyage dans les Grands-Jardins sans renoncer au confort ? En séjournant dans les nouveaux chalets EXP., la formule d’hébergement expérientiel de la Sépaq, qui nichent au pied du mont du Lac-des-Cygnes.

Ces chics microchalets quatre saisons, pour deux personnes, offrent un toit au milieu de la nature avec toutes les commodités modernes: frigo, cuisinière, grille-pain, cafetière, salle de bain complète, deux petits lits et tout l’attirail pour cuisiner. Par temps froid, un poêle à bois réchauffe l’atmosphère. Grâce à une fenestration généreuse, on profite d’un contact direct avec la nature, avant même de mettre le nez dehors. Le bonheur. À partir de 133 $ par nuitée.

Photo : Simon Diotte