Marilou, Alexandre… et le diabète

Si tous les diabétiques de la planète formaient un pays, ce serait le 3e en importance au monde. Alexandre Champagne, époux et partenaire de Marilou, l’une des personnalités québécoises les plus influentes du Web, a appris il y a un an qu’il en était atteint. C’est le cas de 10 % des Québécois, dont 17 % chez les 65 ans et plus. Et le tiers d’entre eux l’ignore…

Au cours d’un dîner-causerie auquel Virage assistait, Alexandre Champagne, porte-parole de la campagne « Je carbure à la précision » de Bayer, a expliqué qu’après le choc initial, le diagnostic de diabète s’est avéré une « grâce déguisée », le forçant à prendre les moyens pour recouvrer la santé et la maintenir. Perte de poids, activité physique accrue, meilleure alimentation – Marilou aidant ! – et analyse rigoureuse de la glycémie, Alexandre est en effet bien plus en forme et plus dynamique aujourd’hui qu’il ne l’était auparavant.

« Je buvais des litres d’eau durant la journée et même plusieurs litres durant la nuit. Je me doutais que je pouvais être diabétique, mais je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver », raconte Alexandre. Jusqu’à ce que son état de santé s’aggrave et qu’il se retrouve à l’urgence, avec un tel taux de sucre dans le sang qu’il aurait dû être dans le coma…

Le phénomène Trois fois par jour

Si vous aimez cuisiner et trouver des recettes sur le Web, vous connaissez à coup sûr Trois fois par jour (troisfoisparjour.com), le site qui reçoit pas moins de 650 000 visiteurs par mois. Avec 400 000 fans sur Facebook, un livre à succès, un tout nouveau magazine, une collection d’articles de maison, on parle ici d’un phénomène inégalé chez nous, basé sur l’authenticité et l’originalité d’un jeune couple qui charme les Québécoises de tous âges, d’abord et avant tout par le biais des réseaux sociaux.

Alexandre, un ex-humoriste demeuré très drôle, est derrière la caméra ou l’appareil photo. Pour sa part, Marilou, ex-chanteuse à l’adolescence, crée des recettes derrière le comptoir de cuisine, en plus de partager abondamment ses petits et grands moments du quotidien, dont la venue prochaine du premier enfant du couple. L’auditoire de Trois fois par jour est composé majoritairement de toutes jeunes femmes, mais aussi de moins jeunes, un tiers d’entre elles ayant entre 35 et 54 ans.

Prière de ne pas ignorer

Lorsqu’il a reçu son diagnostic, Alexandre Champagne n’avait pourtant pas le profil type du diabétique de type 2, car ce type de diabète se développe surtout après 40 ans. D’ailleurs, au Canada, 57 % des diabétiques de type 2 ont 65 ans et plus.

Causé soit par une production insuffisante d’insuline ou par une insuline qui n’accomplit pas bien son travail, le diabète de type 2 est la forme la plus répandue de diabète, avec près de 90 % des cas. Pour sa part, le diabète de type 1 est habituellement diagnostiqué chez les jeunes et se caractérise par l’absence totale de production d’insuline.

Les symptômes associés au diabète sont les suivants : fatigue, miction fréquente, soif inhabituelle et perte de poids inexpliquée. Or, de nombreuses personnes atteintes du diabète de type 2 ne ressentent aucun symptôme de cette maladie dont l’incidence monte en flèche dans la population canadienne, avec 60 000 nouveaux cas annuellement, ce qui en fait la septième cause de décès au Canada.

Au Québec seulement, 830 000 personnes vivent actuellement avec le diabète, dont près de 250 000 l’ignorent. Pourtant, une simple prise de sang peut en révéler la présence. Elle est de mise surtout si vous avez plus de 40 ans et présentez certains des facteurs de risque associés au diabète : surplus de poids, membre de la famille atteint de diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, etc.

Le diabète, ça se prend en charge

On ne guérit pas du diabète. Toutefois, cette maladie chronique peut et doit être prise en charge pour éviter les graves problèmes liés à un taux de glucose élevé pendant des années : cécité, maladie cardiaque, accident cérébrovasculaire, atteinte nerveuse, dysfonction érectile et apport de sang réduit pouvant mener à l’amputation.

Un mode de vie actif et un régime alimentaire adéquat constituent deux voies à emprunter pour les diabétiques de type 2 afin d’éviter que leur maladie vienne limiter leurs activités quotidiennes. L’analyse de la glycémie au moyen d’un indicateur précis est tout aussi importante afin de prendre en charge le diabète de type 2.