La mode est aux vêtements techniques

Ça y est. Vous voilà gonflé à bloc, prêt à relever le défi de la remise en forme. N’allez pas faire l’erreur de sortir du grenier vos espadrilles pesant une tonne et votre vieux t-shirt de coton des Olympiques de 1976. Car au chapitre des articles de sport, les choses ont beaucoup changé… pour le mieux !

Quels que soient l’activité sportive choisie et le niveau où vous vous situez dans l’échelle athlétique, il y a aujourd’hui dans les boutiques des vêtements et des chaussures conçus juste pour vous. Les étiquettes de prix vous font tressaillir ? Alors, deux solutions s’offrent à vous : courez les soldes et préférez quelques articles de bonne qualité dans lesquels vous serez toujours parfaitement à l’aise plutôt que plusieurs qui ne feront jamais vraiment l’affaire.

Coton vs synthétique

Dans les magasins spécialisés, vous verrez que le 100 % coton brillera par son absence, ou presque, au profit des vêtements en fibres synthétiques. Pourquoi ? Parce que le coton ne permet pas de transfert de chaleur, sèche lentement, est lourd et inconfortable. À l’opposé, les vêtements en tissu synthétique « respirent », c’est-à-dire qu’ils permettent tantôt d’évacuer la chaleur du corps ou de transférer leur chaleur au corps, selon la situation.

« Faits de différentes formes de polyester dont les mélanges varient selon les compagnies, les vêtements techniques sont particulièrement légers et sèchent en un rien de temps. De plus, les coupes près du corps sont très confortables. Certains ont aussi des propriétés antibactériennes éliminant les odeurs », explique Jean-François Parent, gérant de la boutique Arc’teryx de Montréal.

Qu’est-ce qui justifie le prix parfois élevé de ces vêtements ? Le design, les matériaux et la fabrication, qui font en sorte que ces articles sont durables, anti-humidité et gardent leurs propriétés même dans des conditions extrêmes de vent, de pluie ou de froid. Les amateurs de sports en salle ou de yoga apprécient quant à eux le confort de ces articles qui s’adaptent au corps comme une seconde peau, sans besoin de les ajuster en cours d’exercice, peu importe les mouvements et étirements. « Il faut sélectionner les vêtements avec soin, pour qu’ils conviennent parfaitement à l’activité choisie tout en étant polyvalents », poursuit M. Parent.

Le principe du multicouche s’applique également avec des vêtements en fibres synthétiques : il faut prévoir plusieurs pelures que l’on enlèvera ou ajoutera au besoin, notre effort fluctuant parfois énormément au cours d’une même activité, par exemple entre le moment où l’on grimpe la montagne et celui où l’on se retrouve au sommet, à tout vent et immobile, le temps de grignoter une barre énergisante avant de prendre la pente descendante.

Espadrilles de marche vs souliers

Au rayon des chaussures aussi, les modèles, les matériaux et la variété ne sont plus ce qu’ils étaient, et ce, au profit d’un confort et d’une durabilité accrus, sans oublier des risques de blessures moindres.

« Qu’il s’agisse d’une espadrille de marche ou de course à pied, les principes sont les mêmes, fait remarquer Carl Levasseur, conseiller en course à pied à la Boutique Courir de Montréal. Des chaussures ordinaires ne conviennent pas car elles manquent d’absorption, leur assise n’est pas appropriée et le soutien du pied n’est pas conforme. »

La capacité d’absorption est donc un critère à rechercher, tout comme la structure adéquate. L’empeigne doit également épouser le pied sans le comprimer. De même, il faut choisir la bonne pointure, offrant environ 1 cm d’espace entre le bout de la chaussure et l’orteil le plus long du pied le plus fort. « Dans les boutiques spécialisées, les conseillers vont également analyser la morphologie et le déroulé du pied avant de proposer le modèle idéal », précise M. Levasseur.

Minimalistes vs traditionnelles

Il est encore plus important de choisir la bonne chaussure lorsqu’on s’apprête à essayer ou à renouer avec le bon vieux jogging, parce que les possibilités de problèmes sont exacerbées. « Il est essentiel d’aller en boutique afin qu’un spécialiste établisse quelle catégorie d’espadrilles de course à pied nous convient : il y a les chaussures neutres, celles de stabilité, qui assurent le maintien de l’arche plantaire dans l’axe et celles de contrôle, plus massives encore », explique-t-il.

Quel prix faut-il payer ? « Les chaussures les plus chères ne sont pas nécessairement les meilleures pour nous et il n’y a pas vraiment de marque supérieure à une autre. Tout dépend de la morphologie et du déroulé du pied de chacun. Une espadrille plus dispendieuse aura habituellement une durée de vie plus longue et protégera plus longtemps mais sera souvent plus lourde, donc moins dynamique. »

Et que dire des espadrilles minimalistes, offrant très peu de support et ayant une semelle ultra mince, dont certains modèles se présentent même avec une enveloppe individuelle pour chaque orteil ? Ces chaussures dernier cri font beaucoup jaser mais, selon Carl Levasseur, ce ne sont pas des chaussures à utiliser tout le temps, mais uniquement pour certains éducatifs et des distances courtes. « Nous ne disposons pas du recul nécessaire pour analyser les effets à long terme du port de telles espadrilles », conclut le conseiller de la Boutique Courir.

Contacts :

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