La face cachée du cancer du sein

De nos jours, même si recevoir un diagnostic de cancer du sein est un choc, l’espoir d’un rétablissement complet est permis. Sauf s’il s’agit d’un cancer métastatique, aussi appelé « avancé » ou de « stade 4 ». Mais tout n’est pas noir pour autant sur la face cachée du cancer du sein.

D’emblée, il faut savoir que 5 à 10 % des nouveaux cas de cancer du sein sont métastatiques, c’est-à-dire qu’ils se sont déjà propagés du sein à d’autres parties du corps, et que 20 à 30 % des cancers diagnostiqués au stade précoce se développeront jusqu’au stade 4, incurable.

L’espoir… d’une bonne qualité de vie

« Pour ces femmes, il n’y a plus d’espoir de guérison en tant que tel, mais on a maintenant accès à des médicaments très performants, surtout pour les cancers de type hormonodépendant, soit 80 % des cas. Ces médicaments ne font pas juste allonger leur vie mais permettent une qualité de vie convenable », explique Nathaniel Bouganim, oncologue au Centre universitaire de santé McGill.

Il note par exemple qu’il est de plus en plus fréquent, dans les cas de cancers hormonodépendants, que les femmes soient toujours en vie quatre ou cinq ans après un diagnostic de cancer métastatique. « Chez beaucoup de femmes plus âgées, le cancer du sein métastatique devient plutôt une maladie chronique dont elles ne meurent pas, finalement », précise Dr Bouganim.

Il ajoute que malgré le bouleversement causé par l’annonce d’un cancer métastatique, les femmes absorbent mieux la nouvelle lorsqu’on leur dépeint ce qui en est exactement de ce stade de cancer encore méconnu, et qu’on leur apprend que leur espérance de vie se compte probablement en années plutôt qu’en mois.

En effet, en présence d’un cancer du sein métastatique hormonodépendant, on prescrit en première ligne des médicaments oraux causant peu ou pas d’effets secondaires et ne faisant pas perdre les cheveux. La plupart des femmes peuvent ainsi mener une vie normale et exempte de souffrance.

« Lorsque la première pilule n’est plus efficace, on change de pilule. Nous avons aujourd’hui plusieurs médicaments disponibles avant même de penser à la chimiothérapie. De plus, des avancées significatives rendent les médicaments de plus en plus efficaces et mieux ciblés », fait valoir l’oncologue.

Il souligne que c’est une tout autre histoire pour les cancers non hormonodépendants, car on parle alors de chimiothérapie et de traitements un peu plus invasifs.

Faites vite !

De façon générale, en matière de cancer du sein, le dépistage précoce demeure la clé. « Si une femme sent une anomalie dans son sein, elle doit consulter le médecin dès que possible et ne pas attendre son prochain examen annuel ou sa prochaine mammographie », conclut Dr Bouganim.

Pour en savoir davantage sur le cancer du sein métastatique, visitez le parlonsstade4.ca